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Billet de blog 28 septembre 2008

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Au Brésil, le football exalte l'immigration

A l'heure où l'immigré est perçu

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A l'heure où l'immigré est perçu de manière négative avant tout en Europe, l'initiative est raffraichissante : Rio de Janeiro s'apprête à accuellir la onzième « coupe des immigrés », au cours de laquelle plusieurs pays ayant contribué à construire le Brésil vont s'affronter sur un terrain de football de manière amicale, mais aussi prestigieuse : les plus grands clubs y mettent du leur, en prêtant leurs stades. Un des premiers matchs que vont jouer les français par exemple, aura lieu au Maracana, excusez du peu.

L'initiative, parrainée par l'ONU, a pour objectif de montrer au monde entier l'exception brésilienne, où l'intégration de toutes les nationalités, races et religions se fait, avec une harmonie remarquable. Bien sûr, le racisme est présent, mais il n'est pas lié à l'immigration. Le Brésil est un des seuls pays dont le principe est d'abord l'ouverture. Il n'impose de visa qu'aux pays qui en exigent de ses ressortissants. C'est une des contrées les plus accessibles pour les personnes issues des pays en voie de développement, pour lesquelles l'Union Européenne et les Etats-Unis sont une citadelle. Cette année, le tournoi prend une dimension symbolique plus importante, puisqu'il se fait en l'honneur du soixantième anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme. Pour assister aux matchs, il faut apporter un kilo de nourriture, qui sera remis à une organisation caritative. Le tournoi commence le 4 octobre. Seul regret : la majorité des immigrés représentés renvoient au passé, comme le Japon – le Brésil commémore cette année le 100ème anniversaire de l'immigration japonaise. On aimerait y trouver des pays comme la Bolivie ou la Chine, dont les ressortissants sont aujourd'hui les plus nombreux parmi les nouveaux venus. C'est toutefois le cas de l'Angola, dont les joueurs, sur la photo, sont prêts à tout pour l'emporter.