Réaction à l’interview du 14 juin 2020 d’Elyes Fakhfakh (EF), Chef du gouvernement tunisien (ci-dessous un article de Business News avec l'essentiel de cet interview) :
1) Covid-19 : EF s’offre un satisfecit sur sa gestion de la crise.
Notre réponse : merci à toutes les équipes médicales pour leurs investissements.
Notre question : l’Allemagne, pays où la gestion de la crise est exemplaire, ne reconnait pas la Tunisie comme étant un pays sans danger pour les touristes. Pourquoi ? L’Allemagne posséderait-elle quelques informations douteuses sur la maîtrise de la pandémie en Tunisie ?
2) Mongi Marzouk (ministre de l’énergie et des mines) : EF affirme qu’il n’a pas été privilégié malgré la polémique suscitée par la violation du confinement par ce ministre
Notre réponse : Tous vos 33 ministres sont des privilégiés sur le dos des contribuables.
Notre question : pour quand une baisse des effectifs des hauts fonctionnaires ? Pour rappel : 33 ministres en Tunisie (pour une population de 12 millions d’habitants) et 15 ministres en France (pour une population de 67 millions d’habitants) ;
3) Coût du confinement : EF nous informe que 550 millions de dinars ont été dispensés par l'Etat Notre réponse : une bagatelle comparée aux montants des divers dons accordés à la Tunisie (Fonds 1818, France, BCE, AFB…) et les dons d’équipements (masques, kits de dépistage, bouteille d’oxygène…) . Notre question : pourriez-vous nous préciser le montant exact de tous les dons dont la Tunisie a bénéficié pour gérer la crise sanitaire ?
4) Endettement extérieur : EF affiche une position ferme : « Je suis contre l’endettement extérieur… Le pays est endetté à hauteur de 60%... ».
Notre réponse : D’abord 60 % de quoi ? Nous supposons qu’il s’agit du rapport de la dette publique au PIB. Pour info, La France prévoit un endettement de 121 % du PIB pour l’année 2020 afin de relancer son économie avec une aide colossale pour les travailleurs, les entreprises et les plus précaires. Quasiment tous les pays du monde ont opté pour cette solution avec un échelonnement des remboursements à très long terme.
Notre question : Pensez-vous sérieusement, soit hors caméra, que votre position sera tenable à moyen terme ?
5) Relance de l’économie : EF a créé une commission avec l’UGTT (Union générale tunisienne du travail) et affirme que « … si les caisses sociales restent dans la situation actuelle, les retraites ne pourront plus être payées dans leur totalité et les salaires du public seront réduits ».
Notre réponse : Essayez-donc ! La Tunisie traverse une crise politico-économique jamais connue depuis son indépendance en 1956. Jamais le tunisien n’a été aussi pauvre !
Notre question : Est-ce que les salaires des membres du gouvernent (ministres, cabinets, conseillers, secrétaires…), de l’ARP, des maires…etc…qui absorbent un « pognon de dingue » dans les recettes de l’Etat seront aussi diminués ?
6) Rached Ghannouchi (Président de l’assemblée des représentants du peuple) : EF : « Nous avons des différends mais il arrive aussi que nous soyons d’accord ».
Notre réponse : La Tunisie est actuellement aux mains de la confrérie des frères musulmans dont le gourou est Rached Ghannouchi ;
Notre question : Quand le Président de la République, Kaïs Saïd, compte-t-il intervenir pour mettre fin à cette mascarade ?
7) Un commentaire : Pas un seul mot de condoléance à l’intention des 55 morts (28 femmes, 25 hommes et 2 enfants) dans le naufrage d’une embarcation clandestine partie de Sfax en direction de l’Italie dans la nuit du 4 au 5 juin. Oh ! J’oubliais que ces migrants sont pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne...La vague de manifestions mondiale contre le racisme, à la suite de la mort de George Floyd aux Etats-Unis, ne semble pas avoir atteint le gouvernement tunisien…
Heureusement que le peuple tunisien, lui, a manifesté contre ce racisme sordide. Et quelque chose me dit que ce même peuple tunisien n’a pas fini de se faire entendre… En effet, la manifestation du 14 juin 2020 (dite sit-in du Bardo) que le parti islamiste Ennahdha s’est acharné à vouloir faire avorter, n’est que le début du commencement pour faire dégager de notre pays ces islamistes incultes et totalitaires.
L’objectif de la révolution de 2011 en Tunisie était de construire une démocratie laïque et non pas un Etat islamiste que les frères du Diable essayent de nous imposer de force jour après jour…
Ci-dessous lien avec l'essentiel de l'interview d'Elyes Fakhfakh : https://www.businessnews.com.tn/lessentiel-de-linterview-delyes-fakhfakh-article-evolutif,520,99467,3?fbclid=IwAR2yrXbD_YYBvGa-7a_fZcDM34MZLKQlYuRTX9mY5DC8aaXKh_Tmj8WxPQM