- 13/02/2016 17:48
- Par Larbi Quénon en réponse au commentaire de Antoine P. le 13 févr. 2016
Que voilà un commentaire qui sent bon sa métropole ou son journal parisien!
Les milieux de la culture sont en effet pluriels, mais bien plus que vous ne le voyez. Vous voyez la plus petite partie de ces milieux, celle dont on parle dans les journaux, celle que j'appelle "artistes gouvernementaux". Il existe bien d'autres de ces "milieux", notamment celui dont je fais partie, dont les affiches au format A4 sont invisibles aux yeux de ceux qui ne veulent pas voir. Ceux qui travaillent dans les ateliers de lutte contre l'illettrisme, ceux qui travaillent avec les humains jetables que la société fabrique. Ceux qui se produisent en zones rurales ou périurbaines, ceux qui travaillent en milieu hospitalier, enfin, là ou vos éditorialistes préférés ne vont jamais.
Un artiste plein de "morgue et bien-pensance" ne peut pas être un artiste : l'humilité et le doute font partie de leur caisse à outils. Ceux qui en sont affligés se sont laissé avoir, les cons, mais ils ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Faites un peu de plongée dans les lieux oubliés.
Aucun de ceux que je défends ici ne vote utile : travaillant pour un monde plus juste et meilleur, ils ne peuvent pas voter pour le moins pire. Pourriez-vous en dire autant ?
Une qualification qu'ils ne voudraient pas mériter est celle de "bien en cour", mais apparemment, les "bien en cour" sont les seuls que vous êtes capable de voir, les seuls qui comptent à vos yeux.
Les PDG des entreprises prédatrices et l'artisan du coin font partie des "milieux patronaux", vous devez donc les mettre dans le même panier.
Moi, je n'écris pas sous pseudonyme.