Nicolas Sarkozy s’est vanté il y a peu que ses réformes avaient permis à la France d’échapper à la récession au troisième trimestre. Mais pas au chômage !
En effet, la France a enregistré +0,14% de croissance au troisième trimestre de cette année contre +0,1% en Belgique, 0% aux Pays-Bas, -0,2% en Espagne et -0,5% en Allemagne.
Cependant, Monsieur Sarkozy s’est bien gardé de faire le lien entre ses réformes et l’évolution du marché du travail français. Si l’on observe l’évolution du nombre de demandeurs d’emploi depuis le début de l’année, les performances françaises sont peu flatteuses au regard de celles de ses voisins de la zone euro (voir graphique ci-dessous). Le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de près de 5% au cours des dix premiers mois en France alors qu’il a baissé de près de 6% en Belgique et aux Pays-bas et près de 18% en Allemagne ! L’Espagne, dont l’économie est frappée de plein fouet par l’éclatement de la bulle immobilière, a vu le nombre des demandeurs d’emploi augmenter de près de 25% sur la même période.
Les marchés du travail de la Belgique, des Pays-bas et de l’Allemagne ne paraissent pas encore touchés par la crise économique. Ces chiffres semblent montrer que la crise financière n’a pas encore eu d’impact sur le marché du travail dans la zone euro. Si tel est le cas, quelle est la cause de la détérioration soudaine du marché du travail français depuis le mois de juillet ?
