Entre automne et hiver,
dernières secondes,
Dernières chances de voir une feuille morte
On ne peut pas dire que j'écrive beaucoup
entre été et hiver
On ne peut pas dire
Où vais-je donc ainsi, la nuit ?
Où va donc la Terre,
la tête à l'envers ?
Ce soir après minuit,
Ce sera la fin de l'automne
L'eau tonne, comme l'eau rage
L'eau coule
et s'en va
A rebrousse poils de ma vie
creusant son long sillon,
son si long chemin
Me re-voilà à l'orée de l'hiver
Seule avec mes nerfs
Piratage, dérapage,
des forces inconnues
me guettent, m'épient,
Je suis lente
Seule dans ma tente
Je rumine,
l'œil errant sur cette feuille à la recherche des mots
Les dévoilés,
à pas de deux,
va savoir
L'eau douce
La mer à ma rescousse
L'eau salée,
habitante en creux de la vallée,
Veille sur tes yeux que je ne vois plus
Depuis combien de temps ?
Tes yeux d'airain comme un miroir sans fin
Comme un miroir éteint
Qu'as-tu fait de moi ?
Qu'as-tu fée ?
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Morte mouette