Frantz Fanon 1952 - Jacques Coursil
La transcription sourcée de paroles ci-dessous.
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Oui l'homme est un oui (p. 6, p.180)
Mais c'est un non aussi (p. 180)
Non au mépris
Non au meurtre de ce qu'il y a de plus humain dans l'humain la liberté (p. 180)
Des tonnes de chaînes, des orages de coups, des fleuves de crachats ruissellent sur mes épaules (p. 186)
Je sentis naître en moi des lames de couteau (p. 195)
(et) plus violente retentit ma clameur (p. 112)
Hélaaaaaass,
je suis nègre (p. 186)
Mais je n'ai pas le droit de me laisser ancrer (p. 186)
Non, je n'ai pas le droit de venir et de crier ma haine (p. 185)
Pas le droit de souhaiter la cristallisation du passé envers le passé de ma race (p. 185)
Dois-je me confiner à la répartition raciale de la culpabilité ? (p. 83)
Non je n'ai pas le droit d'être un noir (p. 185)
Je n'ai pas le droit d'être ceci ou cela (p. 185)
Le nègre n'est pas, pas plus que le blanc (p. 187)
Je demande qu'on me considère à partir de mon désir (p. 177)
Je me reconnais un seul droit : d'exiger de l'autre un comportement humain (p. 186)
Le malheur et l'inhumanité du blanc sont d'avoir tué l'humain quelque part (p. 187)
Le malheur du nègre est d'avoir été esclave (p. 187)
Mais
je ne suis pas esclave de l'Esclavage qui déshumanisa mes pères (p. 186)
Je suis homme et c'est TOUT le passé du monde que j'ai à reprendre (p. 183)
La guerre du Péloponnèse est aussi mienne que la découverte de la boussole (pp. 182-183)
Je ne suis pas seulement responsable de Saint Domingue (évoqué p. 183)
La densité de l'Histoire ne détermine aucun de mes actes. Je suis mon propre fondement (p. 187)
Exister : absolument (p. 187)
Je n'ai ni le droit ni le devoir d'exiger réparation pour mes ancêtres domestiqués (p. 185)
Pas le droit de me cantonner dans un monde de réparations rétroactives (p. 187)
Je ne suis pas prisonnier de l'Histoire (p. 186)
Il y a ma vie prise au lasso de l'existence (p. 185)
Il y a ma liberté (p. 185)
Il n'y a pas de mission nègre; pas de fardeau blanc (p. 185)
Pas d'éthique blanche, pas d'intelligence blanche (p. 186)
Il y a de part et autre des humains qui cherchent (p. 186)
Ô mon corps fais de moi toujours un monde qui interroge (ultime prière, p. 188)
Pour poursuivre :
- vous avez 7 minutes : le morceau de Jacques Coursil
- vous avez 9 heures : le livre audio
- le livre "Peau noire, masques blancs" en ebook (PDF)