Selon la définition la plus académique, la pornographie est une représentation complaisante de sujets, de détails obscènes, dans une œuvre artistique, littéraire, cinématographique et même musicale.
La perception et la représentation de l’activité sexuelle possèdent un effet d’augmentation de la motivation, de l'envie et du désir... de fait la pornographie met en jeu des mécanismes élémentaires à l'être humain au même titre que l'amour, la peur ou l'instinct de survie.
La censure, morale, religieuse ou bien tout simplement gratuite plane sans cesse sur les artistes, intellectuels ou libres penseurs dépassant les limites que quelques-uns ont fixé, en le taxant immédiatement de pornographe. Insulte suprême dans ce monde qui n'a plus de valeurs humaines.
La pornographie pourrait créer un espace de liberté, compte tenu des lois actuelles et permettrait la création d'univers pour adultes, c'est à dire pour des citoyens en âge de voter, de penser et de contester. N'oublions pas que la pornographie est légale.
Si la morale ou la censure lui confèrent une image aussi dégradante, c'est en partie en raison de ce postulat : elles en ont peur
Créer pour les adultes, permet de changer les choses en s'adressant aux bonnes personnes. Avec le désir de dire quelque chose bien sûr.
La Pornographie est l'érotisme des autres, disait André Breton. Mais pourquoi pas un érotisme politique, insolite et contestaire.
Bien souvent taxé d'obscénité, elle blesse ouvertement la pudeur et le bon goût
Qu'est ce que le bon goût ?
Les académiciens distinguent un sens propre ("qui blesse ouvertement la pudeur", sans préciser s’il s’agit ou non de sexualité) d’un sens figuré : "qui offense ostensiblement le sens esthétique ou moral". La pornographie est choquante par son caractère inconvenant, son manque de pudeur, sa trivialité, sa crudité". Les synonymes sont : "cru, immoral, impudique, indécent, licencieux, ordurier, trivial".
La pornographie s'attaque à la morale, à la censure et à la pudeur bien-pensante.
Tant mieux.
Pensons une Pornographie nouvelle à tendance politique... Une Post-Pornographie.
Le sexe comme arme de guerre. Juste des libertins libertaires. L'érotisme des autres, certes, mais pensé.
Pour finir, comme pourrait l'écrire le Marquis de Sade : Politisons l'orgie
Et n'oublions pas que celui qui jouit pense. Celui qui pense, vit. Jouissons pour penser. Et pensons la jouissance...