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Nos Super Héros est un projet artistique basé sur une méthodologie de travail sensible. Il part du propre engagement éthique des auteurs concernant les problématiques globales qui est traduit dans une action local. Le projet se concentre particulièrement sur des familles déplacées sur le territoire des Pyrénées Orientales.

L’objet d’étude de ce travail aborde la question du spectaculaire dans les représentations de l’exil. Travailler les images sous une autre perspective pour donner à voir une meilleure réflexion, autant interne qu’externe.

Une réflexion qui est centré sur le questionnement de l’image des enfants issus des minorités déplacées ainsi que leur droit de préserver leur identité. En même temps le projet met l’accent sur une réflexion de l’empreinte laissée sur la cellule familiale de l’expériences migratoires et de l’exil.

Nos Super Héros a pour finalité la visualisation globale d’une problématique local, comprendre le conflit sous une situation proche et rendre aux enfants leur rôle à d’enfants. Jouer et prendre conscience de ses forces et de ses rêves au travers de la fiction.

En partant de la scénographie comme un outil de substitution des réalités, la narration de contenu sensible est faite à partir de stratégies suggestive sans forcer au témoignage et tout en préservant l’anonymat. Si le témoignage surgis est, de fait, propre contexte sensible.

De cette façon, notre intention est d’ouvrir un dialogue entre les enfants déplacés et la société. Un discours qui se pose sur une perspective suggérée d’une réalité politique et qui montre au récepteur une objectivité à un niveau sensible.

Personnages traditionnels dans l’art du récit, les héros ayant été «exposés» très tôt à un risque majeur et l’ayant surmonté, connaissent un destin hors du commun. Au travers de leurs histoires, ils renvoient à la dialectique vulnérabilité et résilience et de fait, à la double polarité de la situation migratoire. De par leur métissage et leur exil les enfants déplacés sont eux-aussi porteurs de potentialités dynamiques et créatives s’ils relèvent le défi de liberté face au déterminisme.

La méthodologie que nous utilisons se base sur des interventions d’ateliers, localisé sur divers lieux d’accueil des familles. Nous le réalisons grâce à un dispositif “studio mobile” et la stratégie de la fiction, basé sur sa nature imaginative et documentaire, en même temps que la réalité subjective de chacun de nos protagonistes.

Nous nous éloignons de l’explicite et nous abordons des stratégies qui veulent dire des choses sans les prononcer complètement que Nestor García Canclini l’appelle «cette imminence d’une révélation» [1] Nous sommes situés en dehors de la ligne du spectaculaire où la protection de l’identité n’a plus de place. La société actuelle, définie comme la société de la transparence[2] va unie à l’action d’exposer, une société exposée.

«Le monde d’aujourd’hui n’est pas un théâtre dans lequel les actions et les sentiments sont représentés et lus, mais un marché dans lequel les intimités sont exposées, vendues et consommées. Le théâtre est un lieu de représentation, alors que le marché est un lieu d’exposition» [3]. Han expose clairement une cartographie des réalités de la société actuelle qui dépasse l’idée de la société du spectacle connue sous le nom de mercantilisme du capitalisme. Face à cet horizon, l’idée de sauvegarder les identités, de respecter l’anonymat des collectivités qui coexistent avec des réalités sensibles, nous semble encore plus importante.

En tant que producteurs et sujets sensibles, nous pouvons apporter une série de stratégies et d’outils à ces discours. Nous avons l’intention d’ouvrir un dialogue ouvert vers différentes perspectives sur la vision actuelle du conflit migratoire. Nous avons l’intention d’approximer une vision positive du sujet déplacé, souvent associée à des adjectifs disqualifiant.

En même temps, nous proposons de développer la métaphore comme utile pour la transmission et la visualisation d’une réalité sensible cachée à travers la suggestion que nous donne la métaphore visuelle. Une façon de montrer d’autres connexions avec des conflits similaires dans des contextes totalement différents. Nous comprenons que le conflit des personnes déplacées n’est pas un problème local, mais qu’il est traduit dans un contexte global, mais notre intention est de se concentrer sur une lecture locale pour démontrer ces autres connexions. Concluant dans un discours sans barrières, libre de traverser d’autres territoires.

Les auteures, Laura Tortosa Ibañez, Justine Roquelaure, et les colaboratrices, Jade Izia et Marsina, nous avons besoin d'un petit coup de pouce pour finaliser notre projet. Grâce à vous nous pourrons obtenir le budget nécessaire pour financer les derniers costumes, mais aussi exposer ce projet dans des conditions optimum et offrir des super beaux tirages de leur super héros aux familles participantes. On a creé cette campagne de crowfounding sur la plataforme kisskissbankbank pour demander votre soutien.

[1] Canclini, N. (2010). ¿De qué hablamos cuando hablamos de resistencia? Estudios Visuales nº7, pp-16-37.

[2] Byung-Chul, H. (2014). En el enjambre. Barcelona, España:Ed. Herber

[3] Byung-Chul, H. (2013).La sociedad de la transparencia. Barcelona, España: Ed. Herber, p.98.