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Billet de blog 28 août 2025

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BAS SALAIRES STAGNANT EN FRANCE

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

En plus des 211 milliards d'aide aux entreprises sans contrepartie aucune, le gouvernement de droite et le MEDEF (qui se plaint toujours que les entreprises sont au bord du gouffre) ont pour point commun depuis 2003 de ne jamais vouloir augmenter les salaires et même de faire en sorte de  les maintenir au plus bas, ce depuis la la réduction Fillon URSSAF, créée par la loi du 17 janvier 2003 (loi 2003-47) soi-disant pour "favoriser l'emploi".


Des effets lourds sur le budget de la Sécurité Sociale dont Bayrou ne s'empresse pas de parler.

Voici pour rappel les raisons pour lesquelles les salaires stagnent (primes comprises) , les recettes de la Sécurité Sociale diminuent de plus en plus et les petites retraites deviennent de plus en plus courantes, surtout pour les personnes seules  (souvent en dessous du SMIC mensuel) bien à l'opposé de ce que prétend Bayrou par rapport à tous les  "boomers" qui "rouleraient sur l'or".

Selon le site "economie.gouv.fr ":

"Qu’est-ce que la réduction générale des cotisations patronales ?

En tant qu'employeur, vous pouvez bénéficier d'une réduction de charges sur les rémunérations de vos salariés.

Cette réduction concerne certaines de vos cotisations patronales et varie en fonction de votre effectif et de la rémunération de votre salarié.

Qui peut en bénéficier ?

Les employeurs concernés

Vous pouvez bénéficier de la réduction générale des cotisations si :

  • vous êtes soumis à l’obligation d’assurance chômage,
  • vous êtes un établissement public à caractère industriel et commercial des collectivités territoriales (Epic),
  • vous êtes une société d’économie mixte à participation majoritaire de ces collectivités (SEM),
  • vous êtes une entreprise nationale inscrite au répertoire national des entreprises contrôlées majoritairement par l’État (RECME).

Les salariés concernés

Vous pouvez appliquer la réduction si votre salarié :

  • a conclu un contrat de travail (tous les types de contrats sont concernés, y compris ceux à temps partiel et tous les types de contrats en alternance),
  • a une rémunération inférieure à 1,6 fois le Smic,
  • relève à titre obligatoire du régime d’assurance chômage.

Du 1er janvier au 31 décembre 2025, c’est la valeur du Smic applicable au 1er janvier 2025 qu’il faut utiliser pour vérifier que la rémunération de votre salarié est inférieure à 1,6 Smic.

À savoir

La réduction concerne également les salariés affiliés à certains régimes spéciaux (marins, mines, clercs et employés de notaire) sous certaines conditions.

Quelles sont les cotisations concernées ?

La réduction générale s’applique aux cotisations et contributions patronales suivantes :

  • Assurances sociales (maladie, maternité, invalidité, décès, vieillesse).
  • Allocations familiales.
  • Accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP).
  • Retraite complémentaire obligatoire (Agirc-Arrco).
  • Fonds national d’aide au logement (Fnal).
  • Contribution solidarité autonomie (CSA).
  • Assurance chômage.

Pour en savoir plus sur ces cotisations, consultez la page dédiée de l'Urssaf.

À savoir

À la différence des autres cotisations, pour le calcul de la réduction générale, le taux de la cotisation accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP) est limité.

En 2025, cette limite est fixée à :

  • 0,46 % pour la période de janvier à avril,
  • 0,50 % pour la période de mai à décembre.

Le taux de la contribution patronale à l’assurance chômage évolue également.

  • 4,05 % de janvier à avril,
  • 4,00 % de mai à décembre.

En savoir plus

Comment calculer la réduction générale ?

À savoir

En 2025, la prime de partage de la valeur (PPV) est désormais prise en compte dans le calcul de la réduction générale.

Cette prise en compte doit être faite :

  • pour vérifier que la rémunération annuelle, PPV incluse, est inférieure à 1,6 Smic,
  • déterminer le coefficient de la réduction,
  • calculer le montant de la réduction.

Cette prise en compte doit être faite dans tous les cas, que la PPV soit placée ou non sur un plan d’épargne.

Important :
Le bulletin officiel de la Sécurité sociale (BOSS) indique toutefois que cette prise en compte ne s’applique pas aux salariés dont le contrat de travail a pris fin avant le 1er mars 2025.

1. Déterminez le coefficient de réduction générale

Il varie selon votre effectif.

Entreprise de moins de 50 salariés

Entreprise de 50 salariés et plus

Ces informations concernent les employeurs faisant application des taux de cotisations de droit commun.

Smic à prendre en compte dans la formule de calcul

Du 1er janvier au 31 décembre 2025, la valeur du Smic à prendre en compte est celle applicable au 1er janvier 2025.

La formule de calcul que vous devez prendre en compte est égale à :
Smic horaire × 35 × 52 ÷ 12

Elle est applicable à votre salarié rémunéré à temps plein sur le mois.

Dans certains cas, elle est également applicable si votre salarié est rémunéré en dessous du Smic (pour les contrats d’apprentissage, par exemple).

La valeur du Smic peut être ajustée pour tenir compte des temps partiels, des durées collectives de travail inférieures à la durée légale, de suspensions du contrat de travail.

À savoir

Des cas particuliers existent pour le calcul du coefficient :

2. Déterminez le montant de la réduction générale

Pour déterminer le montant de la réduction générale, multipliez votre coefficient de réduction par la rémunération mensuelle brute.

Application de la réduction forfaitaire spécifique (DFS)Régulation progressive ou annuelle

3. Déduisez le montant global de la réduction sur les cotisations

Une fois la réduction calculée, elle doit être déduite des cotisations dues à l’Urssaf et aux institutions de retraite complémentaire.

Entreprises de moins de 50 salariés Entreprises de 50 salariés et plus

À savoir

Vous devez adapter ces ratios en cas de taux particuliers de cotisations conduisant à un coefficient différent :

  • de 0,3194 ou de 0,3193,
  • de 0,3234 ou de 0,3233,
  • ou lorsque la contribution d’assurance chômage n’est pas recouvrée par l’Urssaf."

Exemple selon Chat Gpt :

Pour un salaire brut mensuel de 2 000 €,

 1. Le salaire de 2 000 € est-il éligible à la réduction générale (ex « réduction Fillon ») ?

 Oui, car 2 000 € brut < 1,6 SMIC brut mensuel.


 2. Seuil 1,6 SMIC en 2025 (approximation)

  • Le SMIC brut mensuel en 2025 est d’environ 1 766,92 € (valeur de janvier 2025).

  • 1,6 × SMIC = 2 827,07 €.

👉 Donc un salarié payé 2 000 € brut est éligible à la réduction.


 3. Montant de l’exonération ?

La réduction générale des cotisations est dégressive entre 1 SMIC et 1,6 SMIC.

Le montant exact dépend de :

  • La rémunération annuelle brute,

  • Le SMIC annuel théorique (ajusté en cas de temps partiel),

  • Le coefficient de réduction, qui diminue avec le salaire.


Simulation simplifiée (à titre indicatif)

  • Salaire brut mensuel : 2 000 €

  • Salaire brut annuel : 24 000 €

  • SMIC annuel : 21 203,04 € (1 766,92 € × 12)

 Coefficient de réduction (approximatif) :

Coefficient≈0,28×(1,6×21203,0424000−1)\text{Coefficient} ≈ 0,28 \times \left(1,6 \times \frac{21 203,04}{24 000} - 1 \right)Coefficient≈0,28×(1,6×2400021203,04​−1) =0,28×(1,4135−1)=0,28×0,4135≈0,1158= 0,28 \times (1,4135 - 1) = 0,28 × 0,4135 ≈ 0,1158=0,28×(1,4135−1)=0,28×0,4135≈0,1158

👉 11,6 % de réduction environ sur les cotisations patronales éligibles.


 4. Quelles cotisations sont exonérées ?

La réduction porte sur une large partie des cotisations patronales :

CotisationTaux normal Réduction partielle ?Assurance maladie 7%   Oui

Assurance vieillesse déplafonnée1,90%  Oui

Allocations familiales3,45%  Oui

FNAL0,10 ou 0,50%  Oui

Solidarité autonomie 0,30%  Oui

Assurance chômage (sous conditions) 4,05%  Oui (en général)

Accidents du travailVariable❌ NonVersement mobilitéVariable❌ NonContribution au dialogue social0,016%❌ Non

 Résultat pour l’employeur :

  • Pour un salarié payé 2 000 € brut, l’employeur peut économiser environ 11,6 % du salaire brut sur les charges patronales éligibles.

  • Cela représente environ 230 € d’exonération par mois (selon les taux locaux et les cotisations spécifiques).


Pour ce qui concerne les 211 milliards d'aide aux entreprises rappelons ceci  selon Public Sénat, je cite :

"Un coût annuel de 211 milliards d’euros : la commission d’enquête du Sénat sur les aides publiques aux entreprises réclame un « choc de transparence »

À l’issue de six mois de travaux, la commission d’enquête sénatoriale sur l'utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants a rendu son rapport. Après deux décennies de progression de ces dépenses, les sénateurs appellent à une forme de reprise en main des dispositifs, en particulier au travers d’une meilleure évaluation et la fixation de nouvelles contreparties dans leur octroi.

article par Guillaume Jacquot    Publié le 08/07/2025 à 13:30

L’exercice est inédit au Parlement. Ces cinq derniers mois, une commission d’enquête au Sénat a entendu 33 dirigeants de grandes entreprises, comme TotalEnergies, LVMH, Sanofi, Michelin, Lactalis ou encore STMicroelectronics. Son objectif : mesurer l’ampleur des aides publiques dont elles bénéficient, et s’interroger sur la façon dont elles sont suivies et évaluées. Lancé cet hiver sur l’initiative du groupe communiste, républicain, citoyen et Kanaky (CRCE-K), après l’annonce de plusieurs réductions d’effectifs à Michelin et Auchan notamment, cet organe de contrôle a rendu public son rapport ce 8 juillet.

« Quelques années après la gabegie qu’a constitué le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), l’actualité sociale fait ressurgir dans le débat public la problématique de la conditionnalité des aides publiques, ainsi que celle d’un contrôle plus strict et d’une évaluation plus poussée de ces aides », écrit le sénateur communiste Fabien Gay, en préambule de son rapport adopté le 1er juillet, à l’unanimité.

À l’issue de 87 heures d’auditions, auxquelles ont participé des responsables politiques passés ou actuels, des représentants de l’administration, des économistes ou encore des partenaires sociaux, les sénateurs formulent 26 propositions, en faveur d’un « choc de transparence » en matière de données, un « choc de rationalisation » des aides à tous les niveaux d’intervention puisqu’on recense plus de 2 200 dispositifs en tout genre. Les préconisations visent aussi à provoquer un « choc de responsabilisation » en matière de conditionnalité des aides et des dividendes, ainsi qu’un « choc d’évaluation ». « Le paysage des aides publiques aux entreprises semble d’aujourd’hui éclaté et échapper à toute réflexion d’ensemble », constate le rapporteur Fabien Gay (communiste), au début du rapport."

Pour conclure, en ce qui concerne le chômage, voici les chiffres selon le Ministère du Travail :

Au 2e trimestre 2025, on compte 5 612 100 inscrits à France Travail en catégories A, B, C en France (-2,2 % par rapport au trimestre précédent). Hors bénéficiaires du RSA et jeunes en parcours, ce nombre baisse de 0,6 % au 2e trimestre 2025.

On peut donc constater que les promesses de créations d'emploi ne sont pas là.

Les chiffres de l'INSEE, quant à eux, révèlent pour la fin du 1er trimestre 2025,  un total de 27.036.000 postes (emploi public et privé), soit 20.000 de moins qu'à la fin 2024 et selon la DARES en 2023 le nombre de salariés touchant le SMIC était de 17,3% (pas de statistiques récentes).

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