Protéger, tester, isoler ? Tu parles ! Dramatiser, communiquer, s’auto-flatter
Collaborateur zélé, Le Premier Ministre a établi un calendrier qui programme la fin indéfiniment lente du confinement en essayant de ne pas entrer en contradiction avec l’allocution de son patron du 13 avril dernier.
Le chef de l’Etat avait annoncé la réouverture progressive des établissements scolaires le 11 mai. La position prise par les différents comités médicaux qui recommandent de ne pas ouvrir le système scolaire avant septembre a empêché le Premier Ministre de prendre une position claire sur le sujet.
Le Premier Ministre n’a qu’une seule obsession : ne pas aggraver sa responsabilité juridique puisqu’il est en partie responsable de l’absence du stock stratégique de 1 Mds de masques. C’est sa seule boussole.
Alors on accueillera les élèves des écoles primaires car les médecins de façon unanime déclarent que les enfants de moins de 10 ans sont peu sensibles au virus.
Puis si la situation le permet, on ouvrira les collèges dans les départements qui auront été déclarés par les médecins en dessous d’un seuil de contamination à définir, mais en liaison avec les Conseils Départementaux afin de délayer la responsabilité.
Les parcs et jardins seront ré-ouverts si les Maires estiment que le virus ne circulent pas trop.
Mais il est trop tôt pour ouvrir les plages car il est hors de question de donner de la France un visage estival car l’heure est grave
En effet, l’heure est grave et il est prévu que seuls les travailleurs prennent le métro aux heures de pointe comme si les personnes en vacances allaient se promener dans le métro à 7 heures du matin. On rendra inutilisable 1 siège sur 2 dans le métro et le RER alors que 80 % de la capacité est constituée de passagers debout.
Les commerces, hors restaurants et bars, pourront ouvrir mais dans une ambiance telle que la fréquentation et les envies de consommation risquent d’être infinitésimales.
Si le virus circule et s’attaque à une grande partie de la population, alors il faut rester confiner jusqu’à la découverte d’un vaccin ou d’un médicament. Cela passe par le sacrifice de la fin de l’année scolaire, quitte à organiser des stages de révision de pré-rentrée si les autorités estiment que la situation sanitaire le permet
Mais le Premier Ministre devrait avoir le courage de dire que ce virus est mortel pour des personnes très âgées (moyenne d’âge 79 ans) et/ou atteintes de pathologies préexistantes. L’Etat n’a pas su protéger les plus fragiles car il est maintenant avéré que ce sont les soignants qui sans masque ont contaminé les personnes âgées entre le 20 janvier et le 17 mars.
On attendait un mot de compassion pour les victimes de ces erreurs stratégiques. Nous avons entendu de l’autosatisfaction comme s’il était courageux d’exiger de ses concitoyens de s’enfermer chez eux sous le contrôle de la police.
A partir de cette réalité, tristement incontestable, l’Etat devrait mettre tous ces moyens pour protéger les plus fragiles au lieu d’envoyer sa police surveiller en hélicoptère ou par drones des plages, des lacs et des montagnes vides de promeneur.
L’Etat n’a pas su prendre les précautions élémentaires d’usage quand tous ses experts lui recommandaient et qu’il était encore temps.
Son seul salut politique et probablement judiciaire, c’est de faire oublier sa négligence criminelle et de DRAMATISER à l’excès puis de COMMUNIQUER pour faire croire en une co-construction de la décision.
Mais des actes intelligents aucun ! Par exemple, Le gouvernement Italien va lancer une étude à grande échelle sur un échantillon représentatif de 150 000 personnes à travers le pays pour connaitre la prévalence réelle du virus.
En France rien ! Pourquoi ? Car il ne faudrait pas qu’une telle étude montre que le virus n’a pas du tout circuler avant le confinement ce qui infirmerait l’hypothèse d’un virus très contagieux et braquerait le projecteur sur la contamination des personnes âgées et fragiles.
L’étude pourrait montrer au contraire, c’est mon hypothèse, que le virus a beaucoup circulé et qu’il n’est, tragique constat, létal que pour des personnes déjà fragiles, auquel cas le confinement arbitraire et généralisé n’a servi qu’à augmenter la colossale dette de la France, ce qui enrichit financiers et avocats.
Cet amoncellement de dettes qui va étouffer l’économie française ne dérangent pas cette nomenklatura qui trouvera bien une taxe par-ci ou un impôt par là pour faire payer le peuple tout en restant à l’abri du besoin derrière des indemnités parlementaires et des frais de représentation.
Ce gouvernement en exacerbant les peurs, en spéculant sur des scénarii catastrophes justifie une fois plus son incapacité à anticiper, à prévoir à planifier et à organiser tout en démontrant son excellence dans l’art de dissimuler, d’interdire et de s’endetter.