Je teste moi non plus
Dans le cadre d’une épidémie et en absence de vaccin ou de médicament, la seule réponse en apparence logique est la quarantaine, la mise en isolement, le confinement…… des personnes malades.
Mais pour identifier les personnes malades ou à défaut à risque il faut tester surtout dans le cas d’un virus pour lequel plus de 50 % des personnes touchées sont peu ou pas asymptomatiques
Certaines personnes, dans notre société ne sont pas autonomes. Il s’agit des personnes âgées dépendantes, des personnes à mobilité réduite et des personnes à la santé mentale fragiles.
On ne peut donc pas isoler sans plus aucun contact les personnes fragiles car de plus la rupture de tout lien social crée un stress qui peut abaisser durablement les défenses immunitaires et l’instinct de survie.
Heureusement, des professionnels de l’assistance aux personnes en perte d’autonomie sont censés les assister dans les besoins de la vie quotidienne, repas, toilette, activités physiques. Mais cette assistance doit se dérouler dans des conditions de sûreté hygiénique et sanitaires d’une rigueur absolue.
Mais ces conditions d’hygiène et de sûreté sanitaire ne sont pas assurées quand les autorités sanitaires négligent de renouveler les stocks alors que, même pour une simple grippe saisonnière, les experts en gestion de crise recommandent rapport après rapport leur maintien en parfait état opérationnel. Les assistants de vie n'ont pas été testés non plus.
Les autorités qui ont décrété l’isolement des personnes fragiles 55 jours (du 20 janvier en 17 mars) après le début avéré de l’épidémie ne pouvaient à ce moment là ignorer l’absence d’équipement de protection et ont donc froidement laissé faire une hécatombe.
Laisser faire car quand on constate une avarie dans un navire et donc un risque la première précaution est de vérifier les équipements de sécurité. Je crois nos dirigeants cyniques mais pas idiot. Ils ont préféré se taire après leur inventaire, puis cacher la vérité, puis mentir par omission puis enfin tenter de dégager leur responsabilité. Médiapart nous a décrit en détail le fiasco.
Voila comme je vois les choses :
En France :Ici le chef de bureau des achats de la République Française. Nous voulons acquérir 1 Mds de masques par un appel d'offres. Voulez vous nous soumettre une offre ? Pouvez vous nous faxer vos références pour contrôle ?
En Chine: nous avons 1 Mds de masques à vendre. Le prix était de 20 cts/u. Maintenant c'est 40 cts/u . Paiement cash et en dollars
En France : c'est scandaleux; Je vais me plaindre à l'OMS. Nous avons des procédures à respecter. Nous payons sur 12 mois en 4 paiements et avec garantie bancaire de restitution d'acompte auprès d'une banque qui n'est pas dans un paradis fiscal.
En Chine : désolé le premier milliard de masques est vendu. Rappeler la semaine prochaine
En France : merde je vais me faire engueuler, mais je m'en fous, j'ai respecté la procédure. On faire faire une demande de dérogation à Bercy après avis de la cour des comptes.
Et on attend encore les masques.
De plus, quand on accepte comme acquise l’hypothèse de transmission du virus de 3 pour 1 annoncée pas des épidémiologistes, on comprend que pendant 55 jours le virus va se répandre comme de l’huile sur l’océan, et on utilise ce délai pour préparer la guerre sanitaire avec les armes de la guerre sanitaire : masques et tests.
Car confiner aveuglement et arbitrairement des millions de gens dont on pense qu’ils ont été exposés pendant 55 jours à un virus, cette vacherie, expose bien évidemment à faire cohabiter des gens malades avec d’autres encore indemnes.
Il faut donc une politique de test massive par famille, ou pas immeuble ou par quartiers afin de détecter de manière aléatoire, mais organisée par secteurs, la présence du virus. En épidémiologie, cela s’appelle la méthode des anneaux.
Voilà la définition qu’en donne le dictionnaire de l’académie de médecine :
Stratégie de vaccination utilisée en situation épidémique pour éviter la diffusion de l'agent infectieux à partir d'un foyer de transmission. Cette stratégie consiste à vacciner tous les individus ayant été en contact avec un sujet présentant une infection confirmée, ainsi que toutes les personnes en contact avec ce premier cercle de sujets contacts. A l'opposé d'une vaccination de masse généralisée, il s'agit par conséquent de vacciner autour d'un cas ou d'un foyer limité de transmission, dans le but d'éviter la propagation de l'agent infectieux et l'extension de l'épidémie. Ainsi, dans un contexte d'urgence épidémique, le nombre des injections est diminué, ce qui rend l'opération moins lourde et économise les doses de vaccin
Cette méthode a été utilisée avec succès par l’OMS en Asie et en Afrique à la fin du 20ème siècle pour éradiquer la variole. Mais aujourd’hui, il semble que l’OMS soit financée à 80 % par des fonds de laboratoires industriels privés et néglige la prévention pour favoriser la vente de médicaments ou de tests, que tout le monde s’arrache certes.
Donc sans un stock important de tests, le testing par anneau pourrait s’avérer très efficace, comme le prônent d’ailleurs des syndicats de médecine libérale de ville.
Ah les tests ? Avons-nous ou pas des tests en France ?
Et bien je suis enseignant et j’ai voulu par acquis de conscience, me faire tester au covid 19 et par la même vérifier si au moment de la réouverture des établissements scolaires je ne serais pas un danger pour mes élèves.
J’ai donc interrogé par téléphone un grand réseau de laboratoires d’analyses médicales. Les 2 agences interrogées en premier, car proches de mon domicile, avaient des tests et pouvaient le réaliser dans les 24 h pour la modique somme de 65 €. Ce test est gratuit si je dispose d’une ordonnance à l’appréciation de mon médecin traitant. Mon métier d’enseignant était une raison suffisante pour que j’aie le droit à mon test. Négatif. Ouf !
Toutefois, ce test a un coût de 80 € pour l’assurance maladie ce qui représenterait 2, 4 Mds € pour 30.000 000 de personnes. Est – ce le coût qui retient les autorités d’inviter massivement les Français à réclamer leur test, pour leur tranquillité d’esprit et la sécurité de leurs proches ? Cela ne serait pas sérieux puisque le déficit budgétaire de l’Etat atteint plus de 200 Mds ? 100 Mds pour rester à la maison Ok. Mais 2,4 Mds € pour tester on hésite ?
Ce n’est pas la pénurie en tout cas, car les laboratoires d’analyses sont équipés et attendent les patients.
Il serait bon que chaque français se pose la question et interroge les responsables politiques de sa région.