Pour honorer un évènement planétaire joué à domicile, dont il se perçoit en incontournable maître de cérémonie, mais davantage encore pour gagner le temps nécessaire à la constitution d'une improbable coalition de droite à l'Assemblée Nationale.
On pouvait s'attendre à ce que le NFP, sorti en tête des élections législatives dernières, potentiellement éligible donc à la formation d'un gouvernement de gauche, refuse ce diktat présidentiel et lui impose en retour son propre agenda.
Pour le moment, seule Lucie Castets, plébiscitée par le NFP pour le
représenter comme Première Ministre d'un gouvernement de cohabitation, s'efforce consciencieusement d'occuper le terrain médiatique, les autres semblant s'être littéralement évaporés.
Pendant ce temps, Macron, fidèle à sa duplicité politique, poursuit son exercice solitaire du pouvoir.
D'un côté il s'immerge régulièrement dans l'arène sportive, de l'autre il continue, dans un contexte de gouvernement pourtant démissionnaire, d'engager seul le soutien de la France à l'international, comme récemment au sujet du Sahara occidental qu'il reconnait finalement comme territoire marocain, s'attirant au passage les foudres de l'Algérie.
Des décisions politiques loin d'être cosmétiques.
Reconnaissons que l'ultra mobilisation médiatique autour des JO ne favorise pas une expression politique très audible.
Mais tout de même, la situation actuelle renvoit l'image d'une gauche qui aurait envoyé sa candidate pour Matignon labourer le terrain médiatique pendant qu'elle-même allait se repaître de séquences sportives d'exception.
Une sorte de vacance du pouvoir d'opposition.
Tout en suggérant que la gauche se coule finalement dans l'agenda politique une nouvelle fois décrété par Macron.
On se serait attendu au contraire à ce que la gauche organise pendant les JO
un bruit de fond politique qui maintienne sur le pouvoir et ses relais une pression susceptible de l'imposer en pôle position de la course à Matignon, au moment où Macron sortira de sa torpeur olympique.
Mais il est encore temps pour elle de se resaisir...