Le Président Biden vient ainsi de réaffirmer son engagement pour la sécurité d’Israël contre toutes les menaces de l’Iran, y compris de groupes terroristes qui agissent par procuration comme le Hamas, le Hezbollah et les Houthis.
Pour appuyer son propos, il a ajouté qu'il discute des efforts visant à soutenir la défense d’Israël contre les menaces, dont celles de missiles balistiques et de drones, ce qui pourrait passer par de nouveaux déploiements d’armements défensifs américains.
Qu'observe-t-on en réalité depuis des décennies dans cette région moyen-orientale :
- un impérialisme iranien sans velléité expansionniste particulière, instrumentalisant des organisations armés chargées d'exercer un contrôle sociétal et idéologique accru sur les pays arabes de la région
- un état israëlien dont l'expansionnisme territorial s'effectue systématiquement au détriment des pays arabes environnants
- les Etats-Unis dont l'objectif inconditionnel est de contenir, voire de faire reculer l'influence iranienne, laquelle représente un risque pour leurs intérêts, au sens large, au Moyen-Orient
- pour servir son objectif, inchangé depuis des décennies, les Etats-Unis instrumentalisent à leur tour Israël, unique relais occidental dans une région très majoritairement de langue arabe et de culte musulman
L'implantation ex nihilo dans cette région de l'Etat d'Israël, au sortir de la seconde guerre mondiale, rend donc improbable un scénario de désengagement américain de l'assistance militaire qu'il lui porte.
Comme au jeu de la barbichette, Israël a besoin des Etats-Unis pour survivre dans la région, lesquels l'utilisent comme bras armé régional pour y contrer l'impérialisme iranien.
Reste la question de l'expansionnisme israëlien, qui n'apparait pas de façon évidente comme une variable indispensable dans l'équation moyen-orientale.
Car, le jeu de barbichette étant acté et pérennisé, cet expansionnisme ne sert que le dessein israëlien, tout en représentant un facteur de risque inconsidéré pour les équilibres déjà précaires de la région, que les Etats-Unis ont pourtant tout intérêt à préserver.