Pourtant, près de deux mois après la victoire du NFP aux législatives, rien n'a notablement changé.
Macron a beau s'interroger, hésiter reconsidérer, convoquer, renoncer, relancer espérer, procrastiner, il devra nommer un Premier ministre, sans aucune garantie que les institutions ne seront pas confrontées à un blocage institutionnel.
Pour la raison simple qu'une fois le Premier ministre nommé, tout ce qui suivra échappera à son contrôle, en particulier les interactions décisives avec l'Assemblée Nationale.
Or, il n'y a rien que Macron abhorre tant que la perte de contrôle sur les évènements.
C'est ce qui le structure, le motive et, pense-t-il, l'élève, seul face à l'adversité.
Cela signifie aussi que tout ce temps inutilement perdu aura ravivé les rancoeurs et renforcé la défiance envers le pouvoir, que l'on mesurera objectivement lors des scrutins prochains, prenant les formes d'un regain d'abstention ou d'un renforcement des soutiens populaires aux extrêmes droites.