Faut-il s'en étonner ?
Probablement pas, étant donné la façon avec laquelle à l'époque, Darmanin, alors ministre de l'Intérieur, avait préparé le terrain à ce type d'évènement, qualifiant par principe les défenseurs de l'environnement d'écoterroristes.
Car en règle générale, personne n'est disposé à envisager les rapports avec des groupuscules relevant réellement du terrorisme autrement que par une réponse musclée, à la hauteur des actes de violence perpétrés.
En criminalisant à priori les défenseurs de l'environnement, tout comme d'autres groupes sociaux se contentant de faire valoir leurs droits, y compris celui de manifester malgré une interdiction de façade, c'est un signal très explicite qui est adressé aux forces de l'ordre chargées d'encadrer tout évènement se déroulant dans l'espace public.
À ce stade, il n'est pas exagéré de parler de faute politique majeure, dont Darmanin devra un jour rendre pénalement des comptes.