Quelle surprise quand-même !
Pour la troisième fois en moins d'un an, Macron consulte les indéracinables du socle commun, sans doute pour se conforter dans son choix de ne rien changer à sa politique qui échoue depuis huit ans.
On se souvient qu'il avait refusé en septembre dernier de nommer à Matignon un représentant de la formation politique arrivée en tête du scrutin législatif anticipé, en l'occurrence le NFP, au motif qu'une coalition englobant la droite et le centre était possible pour garantir une gouvernabilité pérenne.
La suite a démontré l'exact contraire, rendant cet argument obsolète.
Il lui faudra donc trouver cette fois une raison crédible pour ne pas respecter les usages démocratiques de la Vième République.
Nul doute qu'il y parviendra.
En 2017, Macron prétendait faire de la politique autrement. Il l'a fait en usant des imprécisions de la Constitution pour concentrer tous les pouvoirs entre ses mains, et s'obstiner à les conserver après avoir affaibli les institutions comme jamais.