Au gré des alternances politiques, il est donc normal et plutôt sain que des réformes politiques entérinees par le camp au pouvoir soient susceptibles d'être détricotées par celui qui lui succède.
Et il est heureux que cela se soit toujours passé ainsi sous la 5ème République, avant que Macron ne prenne le pouvoir en 2017.
Lui a décidé unilatéralement de refonder son mandat présidentiel en décrétant qu'il n'est pas question qu'une quelconque alternance puisse se trouver en 2024 en position de défaire ses réformes.
D'où sa décision de ne pas nommer comme Premier Ministre une personnalité issue des rangs du NFP.
Il s'agit d'un coup d'État qui ne dit pas son nom, à l'image d'un push militaire visant à renverser un gouvernement devenu encombrant, pour le remplacer par un autre, fantoche celui-là, que les pushistes pourront téléguider à leur guise.
Sauf que là, et c'est une première en France, le coup d'État vient de l'intérieur du système lui-même est perpétré par celui qui détient déjà le pouvoir.
Mais cela n'en reste pas moins un coup d'État symbolique qui doit profondément nous inquiéter, et contre lequel nous devons collectivement réagir.
Comme j'ai pu l'écrire à plusieurs occasions dans des billets antérieurs, cette offensive présidentielle contre la démocratie le place de facto dans le camp de l'extrême droite, dont la caractéristique, maintes fois démontrée par le passé dans d'autres pays européens, est de s'accrocher à n'importe quel prix au pouvoir.
Nous y sommes.