Lula résume ici la problématique actuelle des énergies fossiles, dont on connait le caractère écocidaire, mais dont on peine à envisager la sortie, faute d'une réflexion globale sur une décroissance économique et sociale globalisée.
Produire moins et mieux, en lien avec les besoins essentiels des populations, renforcer le vivre ensemble, se reconcentrer sur la nature, au détriment des activités de loisirs commerciales, voyager moins loin, moins souvent, moins vite, ralentir nos rythmes de vie pour lui redonner du sens.
À contrario, la course effrénée à la croissance économique et à la compétivité internationale s'opposent frontalement à la nécessité d'en finir avec les énergies fossiles qui nous asphyxient inexorablement, extraites de plus en plus profondément de la croûte terrestre, à grands renforts d'investissements financiers toujours plus déraisonnables.
C'est ce paradoxe implacable que Lula a mis en exergue dans ses propos, qui résonnent comme un aveux d'impuissance, rendant vains les engagements énergétiques que les nations seront susceptibles de prendre au cours de cette COP30 qui se déroule actuellement dans son propre pays.
Complémentairement, ce sont d'instances internationales efficaces, dédiées à une transition de nos modes de vie, dont nous avons urgemment besoin pour garantir la longévité de l'humanité sur une terre que nous cesserions alors de martyriser.