Arguant qu'un tel débat, suivi d'un vote qui n'engage pas les députés puisqu'il s'effectue avant le futur vote sur le budget, a été l'occasion de se pencher sur un sujet « qui peut nous rassembler » et d’« envoyer un message à nos alliés comme à nos compétiteurs, qui nous observent » : celui que « nous nous retrouvons sur l’essentiel : c’est-à-dire la sécurité et l’indépendance nationale ".
Tout en sachant que l'essentiel pour une assemblée de députés, non représentative, loin s'en faut, de la diversité sociologique française, diverge nécessairement de l'essentiel pour la population, notamment la part la plus vulnérable d'entre elle.
Ainsi, avoir un toit, manger à sa faim, ne pas avoir froid, pouvoir subvenir à ses besoins premiers, lui sont infiniment plus essentiels que faire tourner à plein régime le complexe militaro-industriel européen, auquel sera dédiée une rallonge budgétaire qui aurait pu servir, au moins pour partie, à améliorer significativement son sort.
De ce point de vue, que 411 députés sur 577 aient voté symboliquement pour sa mise en oeuvre est pour le moins profondément déstabilisant !