Dans les deux cas, pourtant flaqué d'une simple minorité parlementaire, il s'agit de susciter le vieux réflexe du sérieux institutionnel et de l'aptitude à gouverner, même si les évènements politiques qui s'enchainent depuis un an, du côté du pouvoir, démontrent l'exact contraire.
Le problème étant qu'une garantie de stabilité ne peut être décorrélée de la légitimité à gouverner, elle-même validée par le résultat des urnes, puis par la capacité à ajuster la politique menée aux attentes sociétales.
Bien sûr, cette nouvelle dénomination marketing se garde bien d'expliciter son sens caché, renvoyant davantage à une stabilité économique, de préservation d'intérêts de classe, ou de prolongation de la mainmise du pouvour sur la quasi totalité des leviers politiques, qu'à une stabilité sociétale.
Or, la légitimité de l'actuel exécutif parlementaire, tirée de la dissolution de 2024, est portée par les forces politiques de gauche, alors réunies sous la bannière programmatique du NFP, mais pas par l'ex "socle commun", devenu par un tour de passe-passe le "pacte de stabilité".
Ainsi, tant que Macron n'aura pas tiré les conclusions d'une légitimité qui n'est plus la sienne, la stabilité qu'il ressasse comme un mantra, réactualisée à chaque noyveau gouvernement, demeurera une invocation stérile.