Deux premier ministres plus tard, le tout frais "pacte de stabilité" de la minorité au pouvoir, aussi pompeux que le précédent, devra miser sa longévité sur le seul Parti socialiste, les autres oppositions ayant déclaré, dès la nomination de Lecornu, vouloir immédiatement le renverser.
La prétendue stabilité gouvernementale se fonde donc sur des partenariats instables, aussi variables par leur nature que dans la durée.
Depuis la dissolution, le pouvoir est à la merci de ses oppositions, sans lesquelles plus aucune pérennité politique n'est désormais envisageable.
L'instabilité originelle a été en réalité introduite de main de maître par Macron lui-même, par sa décision aussi irrationnelle qu'irresponsable de dissoudre l'Assemblée nationale au printemps dernier.
Tout le reste n'est que brouillage institutionnel, ce grain médiatique sans cesse répandu pour entretenir l'illusion de toujours être à la manoeuvre.