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Billet de blog 15 août 2024

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À toute chose malheur est bon

Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron n'a eu de cesse de détricoter patiemment les fondements de notre démocratie.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il a commencé par créer les conditions du dynamitage des partis politiques classiques, rompus au jeu de l'alternance du pouvoir.

Sans doute trop figés dans leur appréhension des problématiques sociétales, ils incarnaient néanmoins la stabilité et la régularité institutionnelles.

Avec eux, le respect du cadre démocratique primait sur les ambitions personnelles les plus affûtées.

La seule variable du jeu politique d'alors résidait dans l'adhésion ou non à la ligne programmatique des forces politiques respectivement en présence.

Exit donc les partis politiques à l'ancienne !

Cela aurait pu s'arrêter là, les nouvelles conditions d'alors, créées par Macron, pouvant faire advenir une recomposition politique salvatrice.

Il n'en a rien été.

Contre toute attente, elle n'a constitué que la première pierre d'un édifice monocratique en devenir.

Les autres pierres se sont rapidement ajustées, affaiblissant chaque fois davantage la fonction présidentielle et la constitution qui l'a vue renaître.

Avec ce point d'orgue, sept ans plus tard, consistant à dénier aux forces politiques de gauche, jusqu'alors dans l'opposition mais arrivées en tête aux législatives, leur légitimité tenue des urnes.

Macron peut sans doute repousser encore les limites institutionnelles, les rapprochant cependant dangeureusement d'un régime autoritaire à tendance dictatoriale.

Pour autant, il finira par partir.

Notre constitution est sur ce point suffisamment étayée et usitée pour prévenir un coup d'état institutionnel rendant définitif le mandat présidentiel.

Ainsi, lorsque Macron sera un libérable déchu, dans trois ans, une refondation démocratique sera nécessaire, avant tout pour l'adapter aux évolutions sociétales, mais également pour améliorer sa robustesse face aux coups de force des futurs apprentis empereur qui avanceront toujours masqués.

L'épiphénomène Macron, néanmoins éprouvant par ses impacts sociétaux et par sa durée, aura alors rendu salvateur cet indispensable dépoussiérage institutionnel.

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