Elles l'ont réalisé en découvrant que le Premier Ministre et son Gouvernement ne se contentaient pas d'instruire les affaires courantes, comme le prévoit la Constitution, mais poursuivaient leurs activités ministérielles quasiment à l'identique.
Elles ont donc saisi le Conseil Constitutionnel pour statuer sur cette anomalie institutionnelle.
Lequel Conseil Constitutionnel s'est décrété incompétent.
Ce n'est pas comme si ce dernier avait vocation à trancher les litiges émanant de l'interprétation de cette loi première.
Nous sommes donc dans un pays démocratique, doté d'un texte juridique fondateur, pour lequel aucun contre-pouvoir chargé de faire respecter son application et prévenir la dérive de son interprétation n'a été anticipé.
Un peu comme si les ingénieurs spatiaux n'avaient pas prévu les procédures permettant aux astronautres de regagner la terre.
On entend pourtant régulièrement la classe politique s'enorgueillir, tel un mantra, de la robustesse de nos institutions.
La lucidité n'est décidément pas la première de ses qualités !