Le programme de relance nucléaire annoncé en 2022 par Macron prévoit la construction de 6 réacteurs de nouvelle génération dits EPR2, construits en trois paires, à Penly, Gravelines puis au Bugey.
Si un sujet exigerait de faire l'objet d'un indispensable consensus, issu d'une de consultations populaires, c'est bien la politique énergétique du pays.
Car cette dernière interroge des notions ô combien structurantes, comme la compatibilité avec le réchauffement climatique, la proximité entre production et consommation, la sécurité des populations, la maitrise technologique, le coût initial des installations, leur coût total de fonctionnement sur une période longue, la diversité des modes de production, et bien d'autres encore.
Et pourtant, in fine, un homme seul (Macron himself) a tranché, inévitablement influencé par la technostructure du nucléaire, omniprésente depuis soixante ans dans les lieux de pouvoir.
Une décision lourde de conséquence.
D'abord parce qu'un tel programme, si tant est qu'il voit le jour, ne produira ses effets que dans plusieurs décennies, à rapprocher de l'urgence climatique qui se compte hélas en années.
Ensuite parce le budget colossal mobilisé, en dérive haussière récurrente, ne permettra pas de développer simultanément des modes de production sérieux d'énergies renouvelables.
Une approche prudente, soit l'antithèse du fonctionnement macronien, aurait pourtant commandé de diversifier les approches afin de minimiser les risques, permettant du même coup de s'affranchir de la culture monolithique de l'atome, qui couvre 80% des besoins énergétiques du pays.
Dans moins de deux ans, Macron sera parti, mais sa folie des grandeurs énergétique, décidée seul et en catimini, s'imposera pour des décennies.
Merci Manu !