Parmi de nombreux exemples, celui qui suit est particulièrement éloquent.
Ainsi, le 19 novembre, à Bruxelles, les États membres ont décidé de repousser d’un an l’entrée en vigueur de la loi contre la déforestation importée.
Prévue fin 2025, elle n’interviendrait plus avant fin 2026.
Elle vise à interdire la commercialisation en Europe de produits comme le cacao, le café, l’huile de palme, le soja, le caoutchouc, et le bois issus de terres déboisées.
Dans le même temps, elle met en oeuvre l'accord MERCOSUR avec l'Amérique latine, dont il est difficile d'imaginer qu'il n'ait pas une influence néfaste sur la déforestation du principal poumon vert de la planète.
En France, plus particulièrement, on apprend dans le même temps que quatre grandes banques françaises (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et le groupe Banque Populaire Caisse d’Épargne) ont financé pour 10 milliards d'euros des filières d'importation de soja provenant de terres rognées sur la forêt amazonienne.
Vis à vis de l'opinion publique, l'Europe ne peut décemment pas ignorer les questions environnementales et climatiques : cela ne lui serait pas pardonné.
Elle en parle positivement, donc, mais les sacrifient en permanence sur l'autel du productivisme et de la compétition économique internationale.