Et toujours avec la perspicacité et la finesse dont ils sont si coutumiers.
Ainsi, Pascal Praud, jamais avare de superlatifs ni de mauvaise foi, convoque sans complexe la sacro sainte, mais néanmoins indispensable, liberté d'expression dont lui et ses acolytes s'estiment désormais privés.
Gonflé le gars quand-même !
Voici des mois que Pascal Praud et Cyril Hanouna, pour ne citer qu'eux,
sur une chaîne de grande audience assujetie au respect de la pluralité des idées politiques, font éhontément la promotion de la seule extrême droite, usant d'un pouvoir d'influence et de nuisance immensément préjudiciables à notre vie démocratique.
Et non seulement ils ont bénéficié d'une liberté d'expression sans limites,
mais ils l'ont parfois instrumentalisée et dévoyée en se permettant d'agresser, voire d'insulter en public les rares invités qui ne l'ont été que pour leur servir de punching ball.
On se souvient ainsi des déboires du député LFI Louis Boyard, dans l'émission "Touche pas à mon poste" animée par Cyril Hanouna, qui avait viré à une lapidation médiatique inédite.
La liberté d'expression dont nos démocraties se prévalent ressemblerait plutôt à la vision de Voltaire, telle qu'il l'aurait écrite en 1770, s'adressant à l’abbé Le Riche « [ ]...je déteste ce que vous écrivez, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez continuer à écrire".
Ce qui pourrait se décliner, chez nos champions toutes catégories du PAF, par "Je déteste ce que vous pensez, et je mettrai tout en oeuvre pour que vous soyez empêché de le formuler.".
L'exact inverse de la victimisation dont ils prétendent, sans rire, être les victimes expiatoires.