Car, même si des efforts sont faits pour diminuer leurs impacts environnementaux, notamment en terme de réutilisabilité future des équipements spécifiquement construits à leur intention, leur bilan global continue de lourdement impacter les différentes dimensions de notre société.
Au plan social, et à Paris en particulier, il n'est plus besoin de démontrer comment les personnes, considérées par les pouvoirs publics comme incompatibles avec la ripolinisation marketing dont ils font l'objet, ont été déplacées pour mieux les invisibiliser.
Egalement comment une armée de "petites mains" sous-payées vont oeuvrer en coulisse sur les différents sites pour satisfaire l'appétit insatiable de prouesses sportives sans cesse renouvelées d'une caste de privilégiés.
Aussi comment les parisiens et franciliens vont devoir supporter pendant toute la durée des jeux la dégradation de leurs conditions de vie et de mobilité.
Au plan environnemental, comment une myriade d'avions vont saturer l'espace aérien mondial et dégrader davantage l'atmosphère, avant et après, pour acheminer des millions de touristes aisés.
Egalement comment une telle surpopulation, certes temporaire, va inévitablement générer en région parisienne des pollutions importantes de toute nature : l'air, l'eau, les sols et sous-sols.
Au plan économique enfin, malgré un "retour sur investissement" majeur dont on nous rebat les oreilles, l'organisation et le déroulement de JO coûtent très chers, beaucoup trop pour un évènement éphémère, fût-il d'envergure mondiale.
Dans une période de "vaches maigres" sociales, l'argent ainsi dépensé devrait être massivement fléché vers l'assouvissement des besoins sociaux fondamentaux.
Faire face, puis faire reculer les risques climatiques majeurs qui fragilisent, voire compromettent à terme l'existence de l'espèce humaine sur notre planète, commande de prendre des orientations structurantes à l'échelle mondiale.
Celle d'en finir avec les JO, qui en outre n'ont plus d'olympique que le nom, démontrerait que les avertissements que nous adressent chaque jour la nature, accompagnés de leur cohorte d'impacts humains souvent dramatiques, sont reçus 5 sur 5 par nos dirigeants.
On peut toujours espérer...