Sous le prétexte fallacieux de célébrer l'idéal olympique qui, à ses yeux, s'apparente à une quasi concorde mondiale, mais plus sûrement pour gagner le temps nécessaire à la matérialisation de ses sombres calculs politiques, il a pris le parti de...ne rien faire.
Dès lors, la fête olympique pouvait commencer.
Et elle a en effet commencé, jeudi soir, avec un dîner de gala qui s'est déroulé au Louvre, réunissant pas moins de 500 convives, dont des dizaines de chefs d'Etat et autres personnalités en vue.
Même le despote économique argentin Javier Milei était de la partie, c'est peu dire la largesse d'esprit de Macron lorsqu'elle peut contribuer au rayonnement international de sa petite personne.
Le midi même, ce sont quarante grands patrons qui ont déjeuné autour de lui à l'Elysée, l'occasion sans doute de les rassurer sur l'incongruité et l'improbabilité que représenterait l'avènement d'un gouvernement issu des rangs du NFP.
Qui, débarquant inopinément d'une autre planète et confronté à ces excès fastieux, pourrait imaginer un seul instant la séquence politique rocambolesque, mais bien réelle, que vient de faire vivre Macron à la société française, et dont il feint d'ignorer les conclusions, qui pourtant s'imposent ?
Ce gars là est hors sol, pareillement à certains légumes que l'on parvient à faire croître sur un ersatz de terreau liquide.
Les smicards sont à la peine, les services publics en déshérence, la santé publique au bord du gouffre, les travailleurs usés hantés par la perspective de devoir prolonger de deux ans leur carrière, et, au même moment, Emmanuel Macron fait le beau à l'Elysée, festoyant et rayonnant au milieu de ses semblables.
Finalement, ce n'est pas de supposées formes de séparatismes religieux ou écologique dont souffre le pays, inventées par la macronie
et jetées en pâture à la presse dominante pour mieux le diviser, mais bien d'un séparatisme d'Etat, lui-même fondé sur un séparatisme de classe.
D'un côté le peuple banalisé et ravalé, tout juste utile à faire élire les puissants, de l'autre les hyper gagnants de la mondialisation économique, faiseurs de laquais politiques qui finissent pas se penser rois, à l'image d'Emmanuel Macron.