En représailles, non sans arrières pensées politiques, Israël mène depuis une guerre sans merci au Hamas, ignorant à son tour les vies civiles, au point d'en détruire près de 140.000, dont de nombreux enfants, et de poursuivre son oeuvre destructrice.
En représailles, le Hezbollah libanais, mouvance iranienne proche du Hamas, s'en prend régulièrement au territoire israëlien en l'arrosant de roquettes, la dernière en date venant de tuer en une seule frappe douze jeunes du Golan israëlien.
En représailles, Israël, conformément à sa doctrine militaire inchangée, a juré de les venger.
Une promesse d'escalade perpétuelle de l'horreur !
Ces enchainements macabres font sous nos yeux la démonstration que la solution à ces guerres d'usure au Moyen-Orient ne viendra jamais des bélligérants eux-mêmes.
Cette solution ne peut être que politique, nécessairement impulsée
par des pays tiers, probablement par une concertation entre nations
occidentales et états du Moyen-Orient.
A une époque lointaine, juifs et arabes vivaient ensemble et en paix dans la région.
Puis, l'histoire récente de l'après-guerre a créé les conditions d'une
radicalisation des positions respectives, rapidement devenues des haines.
Et ces haines ont fait le reste.
Malgré l'Iran et son idéologie impérialiste, malgré ses bras armés
redoutables, disséminés dans toute la région, malgré l'expansionisme
ininterrompu, injuste et destructeur, de l'état d'Israël, un retour à un climat apaisé est possible au Moyen-Orient.
Mais il ne pourra advenir qu'avec des décisions politiques courageuses
et engageantes, puis par une remobilisation de la diplomatie, notamment occidentale, trop longtemps délaissée.
L'élection de la démocrate américaine Kamila Harris pourrait être de ce point de vue une amorce encourageante.
Car, si les Etats-Unis bougent, les pays européens, toujours dans leur ombre quoi qu'ils en disent, suivront...à commencer par la France suiviste de Macron.