Sept ans plus tard, nous assistons à une toute autre séquence, avec un candidat devenu Président, reclus dans son palais, pétrifié par la simple idée d'avoir à se choisir un Premier ou une Première ministre.
Plus généralement, un Président en panne d'un projet qui puisse fédérer, puisque celui sur lequel il s'était fait élire en 2017 est aujourd'hui majoritairement rejeté, pour des engagements non tenus, une usurpation de personnalité, et un accaparement du pouvoir.
L'arrogante assurance disparait lorsque les difficultés surviennent et que les pressions extérieures se multiplient, paralysé par le fait de simplement assumer les prérogatives de sa fonction.
Bien sûr, le costume de candidat est beaucoup plus facile et moins risqué à porter que celui du 1er personnage de l'État.
Néanmoins, une telle métamorphose laisse pantois.
Emmanuel Macron semble actuellement impuissant à remettre du carburant politique dans le fonctionnement des institutions et de l'engagement personnel dans les exigences de sa fonction.
Comme si ses marges de manoeuvre s'érodaient inexorablement, tel un chateau de sable s'affaissant progressivement sous l'effet de la marée montante.
Dans ce contexte, la perspective d'une possibilité de mener à son terme son mandat présidentiel s'incruste lancinamment dans les esprits.