En France, l'entreprise emploie 15.000 salariés, répartis sur 10 sites.
Le gouvernement, lui, se dit défavorable à ce projet, prétextant qu'il "fragiliserait l'emploi au lieu de le protéger", estimant que la menace vient plutôt d'un "tsunami" d'acier asiatique qui "inonde nos marchés à prix cassés".
Ce positionnement illustre parfaitement l'illusion dont se berce le pouvoir vis à vis d'une nécessaire réindustrialisation du pays, les principaux secteurs concernés, comme l'automobile, étant également dangereusement concurrencés par l'Asie.
Car, sauf à tout miser sur le numérique, et son risque à moyen terme de bulle financière, il faut alors que le pouvoir explique comment il compte réindustrialiser en refusant toute initiative allant dans ce sens, y compris des nationalisations.
Incapable de pragmatisme, le gouvernement reste scotché à son idéologie libérale, préférant regarder passer le train économique d'une concurrence effrénée, perdue d'avance.