La mobilisation de l'essentiel des ressources médiatiques internationales autour de cet évènement permet de dégager l'horizon de l'armée d'Israël, pays moyen-oriental d'inspiration occidentale, pour y perpétrer en toute tranquillité son massacre méthodique, cadencé, objectivé et glacial de la population civile gazaouite.
Comme aux plus sombres pages de notre histoire, les victimes sont livrées à elles-mêmes, reléguées dans l'angle mort de la communauté
politique internationale, qui argue de raisons fallacieuses et hypocrites pour ne surtout pas s'impliquer dans cette guerre dont elle feint d'ignorer qu'elle la concerne.
Pendant que le génocide se poursuit, confortant chaque jour le nombre de morts à un niveau devenu stratosphérique, une solution politique à l'arrêt des combats et au statut futur de l'enclave est à l'étude, entre les États-Unis, Israël, et les pays de la région.
Mais comme toujours sans la Palestine, le principal pays pourtant concerné.
Un peu comme si, à l'issue de la seconde guerre mondiale, l'Allemagne avait été partie prenante dans les pourparlers de redécoupage territorial de l'Europe et avait conservé une partie des pays qu'elle avait annexés.
La seule bonne nouvelle à l'issue de ces pourparlers serait l'arrêt du massacre.
La très mauvaise, que la problématique globale israëlo-palestinienne serait de nouveau reportée aux calendes grecques, et avec elle la perspective d'une résurgence inévitable du conflit, et son cortège de futures victimes.