Après la direction de TSF Jazz (tous les djeeeezzzzz), du Duc des Lombards, du festival Django Reinhardt à Sammois, plus quelques autres prérogatives, voila que Sébastien Vidal - dont je rappelle que la manière toute personnelle de gérer les affaires courantes est à l'origine de mon blog Révolution de Jazzmin - vient de décrocher la direction artistique du Festival de Jazz de Nice, dont le maire n'est autre que l'illustre Christian Estrosi, grand ami de Nicolas Sarkozy et héraut de la droite décomplexée. Je ne doute pas que dans notre communauté si indépendante et courageuse, ce rapprochement pour le moins surprenant ne manquera pas d'être dénoncé.
Car enfin, dans quel autre secteur une telle concentration de pouvoir serait-elle admise sans broncher ? Pourtant, dans la grande famille du jazz en France - ce petit club majoritairement masculin et blanc, cet entre-soi policé et consensuel - c'est le silence assourdissant pour l'instant... une vieille tradition française sans doute. Qu'un seul homme cumule autant de fonctions sur sa seule personne ne pose visiblement aucun problème. Aucune question n'est posée sur les conflits d'intérêt évidents que cette situation permet, ni sur la légitimité et les compétences pour gérer autant de missions.

Mais une fois de plus, je ne peux m'empêcher de noter avec effarement comment Sébastien Vidal, par ses actes et ses choix, s'évertue avec une constance confondante à donner raison à ce que nous dénoncions il y a bientôt deux ans.