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Un petit homme, brushing nerveux, arrive escorté par deux gendarmes.
SARKOZY :
Je demande un traitement de faveur ! J’ai été Président !
LE GARDIEN, clope au bec :
T’inquiète, ici tout le monde est traité pareil : comme de la merde.

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Salle de fouille. Sarko, en chemise, l’air outré.
LE GARDIEN :
Allez, à poil !
SARKOZY :
Quoi ? Mais j’ai des hémorroïdes !
LE GARDIEN :
C’est pas grave, ici on soigne tout avec du savon et du désespoir.
Sarko, nu, penché en avant, les dents serrées.
LE GARDIEN, gant à la main :
Tousse !
SARKOZY :
Vous allez trouver d’autres affaires…
LE GARDIEN :
On en a déjà plein, rassure-toi.
Un couloir lugubre, un maton pousse Sarko avec une main sur l’épaule.
LE GARDIEN :
Cellule 14, avec Patrick et Moktar. L’un a braqué une banque, l’autre un camion de clopes. Toi t’as braqué la République.
SARKOZY :
Je proteste ! C’est une cabale politique !
LE GARDIEN :
Ouais ouais… ici tout le monde est innocent, même le mec qui parle à son sandwich.
Sarko découvre sa cellule : murs moisis, lit grinçant, toilettes à ciel ouvert.
SARKOZY :
C’est ça la République ?!
LE GARDIEN :
Bah ouais. C’est toi qui l’as faite, non ?
Dans la cour de promenade. Un détenu tatoué s’approche avec un sourire tordu.
DÉTENU :
Hé p’tit, t’étais pas ministre de l’Intérieur ?
SARKOZY (fier) :
Exactement.
DÉTENU :
Parfait. Tu vas pouvoir nous apprendre à esquiver les contrôles.
Le soir, Sarko assis sur son lit, mélancolique. Une affiche “Liberté, Égalité, Détenu” au mur.
SARKOZY :
Carla… j’espère que t’as payé mon parloir en ligne.
VOIX OFF DU GARDIEN (depuis le couloir)
Elle a laissé un message : “Tiens bon, mon amour. J’en ferai une chanson.”
Morale de l’histoire :
Quand la République te rattrape, elle ne te tutoie plus, elle te fouille.

Agrandissement : Illustration 3

Et même Président, t’as beau serrer les fesses : la Justice, elle, met toujours le gant.