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Billet de blog 27 mars 2017

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2015-2016 : retour sur deux ans d’effervescence électorale en Afrique

En 2015 et 2016, l’Afrique a connu en tout plus de 20 élections présidentielles. Ce pic électoral a-t-il permis de faire avancer la démocratie sur le continent ?

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En 2015 et 2016, l’Afrique a connu en tout plus de 20 élections présidentielles. Ce pic électoral a-t-il permis de faire avancer la démocratie sur le continent ? De prime abord, la réponse est négative car la plupart des régimes autoritaires se sont maintenus. Mais, les mouvements citoyens, dont ceux engagés dans la campagne Tournons la page, ont fait avancer la cause de la démocratie par leur forte mobilisation et un travail décisif de sensibilisation des populations. Aujourd’hui, l’Afrique se situe à un point de basculement avec 21 régimes autoritaires ou dictatures et 23 démocraties sur le continent[1].  

Afrique de l’Ouest : le vent de démocratie soufflera-t-il jusqu’au Togo ?

L’année 2017 aura débuté par une alternance démocratique ; après 22 ans de dictature les citoyens gambiens virent enfin leur vote respecté. Le chemin vers l’alternance de la Gambie aura tenu tout le continent en haleine. Porté au pouvoir par un coup d’Etat en 1994, Yahya Jammeh, élu pour la première fois en 1996 puis réélu tous les cinq ans depuis, briguait un cinquième mandat à la tête de la Gambie. Malgré l’arrestation du leader de l’opposition, les coupures d’Internet, des communications internationales et des SMS et une presse indépendante muselée, le 1er décembre 2016 le résultat est sans appel : le dictateur a été battu par le candidat unique de l’opposition, Adama Barrow. Mais après avoir reconnu sa défaite, le président sortant revient en arrière sous la pression de son camp et refuse de quitter le pouvoir. S’en suivent plusieurs semaines de négociations diplomatiques, de menaces d’intervention militaire de la Cédéao (organisation régionale ouest-africaine) conduite par le Sénégal et de manifestations de soutien à la population gambienne par le biais des réseaux sociaux. Le 24 janvier 2017, contraint par la pression internationale, le dictateur gambien se décide à quitter le pays vers la Guinée-Equatoriale, laissant la possibilité au président élu de prêter serment devant son peuple. Depuis, des gages de démocratie ont été données : libération des prisonniers d’opinion, retour à la Cour Pénale Internationale, arrestations de responsables de violations de droits humains, retour de la presse indépendante…

Comme en témoigne le cas de la Gambie, en Afrique de l’Ouest, la démocratie s’ancre solidement dans la plupart des pays. En 2016, le Ghana et le Bénin ont connu des élections pacifiées et transparentes conduisant à une alternance politique. Dans ces deux pays, le pluralisme et les contre-pouvoirs (syndicats, organisations de la société civile, institutions judiciaires…) ont été renforcés par les récentes élections. Les États insulaires que sont le Cap-Vert, São Tomé et Principe et Maurice sont aussi des régimes démocratiques. Le Cap-Vert, sous régime parlementaire, a connu une alternance démocratique sereine en mars 2016, avec la victoire du principal parti d’opposition le MPD (libéral) lors des législatives. En 2015, Maurice et le Cap-Vert occupaient d’ailleurs les deux premières places du classement sur la bonne gouvernance de la Fondation Mo Ibrahim, ce qui renforce l’idée qu’Etat de droit et développement vont de pair.

En Afrique de l’Ouest, un petit pays résiste encore et toujours à la démocratisation en cours : le Togo. Dans ce pays, 88% de la population n’a connu qu’une seule famille au pouvoir, les Gnassingbé. Les élections présidentielles de 2015 n’auront pas ébranlé l’édifice autoritaire installé depuis 50 ans. Le président Faure Gnassinbé a été réélu avec plus de 58% des voix lors d’un scrutin au premier tour unique, dans un lourd silence de la communauté internationale et particulièrement de la France. Fort de cette réélection, le président Gnassingbé poursuit l’étouffement de toute forme de liberté dans le pays, en témoigne la récente censure de deux télévisions privées ou l’arrestation le 7 février dernier du journaliste Robert Avotor. Malgré la fermeté du pouvoir en place, la question se pose de la durabilité d’un régime de plus en plus isolé par rapport aux pays voisins.

2015-2016 : années des coups d’Etats constitutionnels et électoraux 

La structuration politique du Togo raisonne finalement davantage avec celle qui prédomine en Afrique centrale ou dans la corne de l’Afrique. Le double accaparement du pouvoir politique et économique, maquillé par des élections régulières mais non transparentes, caractérise des Etats comme l’Ouganda, le Gabon, le Congo-Brazzaville, le Tchad, la RDC, le Rwanda, le Burundi, le Cameroun ou encore l’Erythrée, le Soudan, Djibouti et l’Ethiopie. Six de ces pays ont connu des élections présidentielles en 2015 ou 2016 dont quatre où est active la campagne Tournons la page. Le déroulement de ces scrutins nous rappelle que les élections peuvent aussi servir à l’affirmation autoritaire d’un régime et que, bien entendu, la démocratie ne se résume pas au vote. C’est d’ailleurs le message que font passer nombre de mouvements citoyens de ces pays où malgré l’absence d’alternance démocratique se construit progressivement un fort contre-pouvoir citoyen.

Au Burundi, les élections présidentielles ont eu lieu en juillet 2015 alors que la constitution empêchait le président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat. La validation de la candidature du président sortant a été émaillée de menaces contre les membres de la Cour constitutionnelle et même, nous l’avons appris depuis, des rétributions en nature pour les juges fidèles (scandale Heineken). Les manifestations tantôt interdites tantôt réprimées et la tentative de coup d’Etat de mai 2015 ont instauré un climat délétère dans le pays et une véritable paranoïa au sein du clan présidentiel. La période avril-juillet 2015 a engendré une explosion de la violence armée et la fuite de nombreux Burundais vers les pays voisins. L’usage partisan des institutions d’Etat, les exactions d’une jeunesse embrigadée dans des milices (les Imbonerakure) et la volonté d’une partie de l’opposition partisane de prendre sa revanche après les défaites de 2010 et 2016 construisent un environnement des plus inquiétants. La communauté internationale a réagi après-coup en mettant en place : une commission d’enquête de l’ONU sur les crimes commis ; l’ouverture d’une enquête auprès de la CPI en avril 2016 et le gel de la coopération européenne avec le Burundi. En amont de la tentative de modification de la constitution par Pierre Nkurunziza, la campagne Tournons la page coordonnée par le collectif Halte au Troisième mandat, a tenté de faire entendre sa voix pour l’alternance démocratique et la paix.

Au Tchad, Idriss Deby Itno, arrivé au pouvoir en décembre 1990 – soit il y a plus de 26 ans – par un coup d’Etat militaire a été réélu, grâce à la fraude, pour la quatrième fois de suite le 10 avril 2016 dès le premier tour avec 61,56% des suffrages. Le régime Deby, malgré la façade du multipartisme et des élections, interdit de manière récurrente les manifestations pacifiques, restreint grandement la liberté d’expression dans l’ensemble du pays et verrouille complètement le processus de décision politique. Des fraudes ont été dénoncées par l’opposition et la société civile tout au long du processus électoral (trafic de cartes d’électeurs, problèmes d’authentification lors de la distribution des cartes biométriques,  manque de bulletins de vote le jour des élections dans des bureaux situés dans des zones réputées favorables à l’opposition, etc.) Face à ce système verrouillé, fortement soutenu par la France et la communauté internationale au nom de la lutte contre le terrorisme, trois plateformes d’organisations de la société civile sont créées avant l’élection présidentielle: Iyina (« On est fatigués » en arabe local), « Trop, c’est trop » et « Ca suffit ». Elles multiplient leurs actions sur le terrain : journées « ville morte », grèves générales, « tintamarre de casseroles » et « coups de sifflets ». Fin mars 2016, leurs leaders,  Mahamat Nour Ibedou, Nadjo Kaina, Younouss Mahadjir pour le mouvement « Ça suffit » et Céline Narmadji pour le mouvement « Trop, c’est trop » sont arrêtés et détenus arbitrairement pendant plusieurs jours. C’est à partir de ces coalitions, dans un contexte de crise sociale et économique, que la campagne Tournons la page Tchad a vu le jour fin 2016.

Au Congo-Brazzaville, le président Sassou Nguesso totalise 32 ans de pouvoir et a été réélu en avril 2016 après une campagne présidentielle marquée par un coup d’Etat constitutionnel (suppression des limites d’âge et de mandats) et la répression de tout mouvement de contestation politique. Une cour constitutionnelle inféodée et le bénéfice d’un soutien international plus ou moins tacite ont conforté le président sortant d’organiser un referendum pour valider la modification de la constitution. Massivement boycotté par la population, au prix d’une soixantaine de morts, le résultat est sans appel : 92% des électeurs approuvent un changement de la constitution... Fort d’une prétendue onction populaire, Sassou Nguesso peut se représenter aux présidentielles organisées à huis clos (suspension d’internet, des communications téléphoniques, des SMS, coupure des signaux radio dont ceux de RFI, quadrillage militaire et policier du pays etc). Mais, les résultats officiels ne trompent personne. La société civile – les associations unies derrière la campagne Tournons la page ou les mouvement citoyens Sassoufit et Ras-le-Bol – a mis en place une observation citoyenne des élections et estime à 8% les suffrages réellement récoltés par Denis Sassou Nguesso. Face aux risques de révolte citoyenne, le pouvoir en place décide alors d’enfermer les opposants et de lancer une opération militaire dans la région historiquement contestataire du Pool. Les mouvements citoyens demeurent néanmoins actifs et se mobilisent aujourd’hui pour faire libérer les prisonniers d’opinion en sensibilisant l’opinion publique internationale.

Au Gabon, malgré l’unité de l’opposition derrière Jean Ping et un fort travail de sensibilisation des jeunes de la part de Tournons la page, Ali Bongo dont la famille règne depuis 50 ans s’est maintenu au pouvoir. Mais à quel prix ? Son coup de force électoral a été si visible qu’il a braqué les projecteurs médiatiques sur ce pays et renforcer la détermination d’une grande partie de la population exaspérée de voir son avenir confisqué. Le 31 août 2016, quelques jours après le vote, le Ministère de l’intérieur annonce un résultat national de 49,85% pour Ali Bongo, contre 48,16% pour Jean Ping. Un procès-verbal (PV) pour le Haut-Ogooué, fief du clan Bongo, transmis en dernier donne une participation de 99% et un vote de 95% en faveur du président sortant. Ce PV démontre aussi le gonflement du fichier électoral opéré avant l'élection. Le coup d’Etat électoral est évident. Lors de cette même journée du 31 août, la répression militaire et policière se met en marche avec l'attaque du QG de campagne de l’opposant Jean-Ping par la Garde républicaine. Les communications téléphoniques et internet sont coupées. L’Union Européenne qui avait dépêché une mission d’observation électorale est on ne peut plus clair dans son rapport final et dans une résolution de sanction votée en février 2017 : la manipulation du scrutin était indubitable. La mobilisation de la diaspora gabonaise dans le monde entier permet de maintenir la pression sur un pouvoir illégitime et fragilisé par une crise économique due à la chute du cours du pétrole et à la mauvaise gestion des recettes de l’Etat. Aujourd’hui la société civile, Tournons la page en première, ligne multiplie les initiatives pour acculer encore un peu plus le pouvoir dictatorial : boycott de la Coupe d’Afrique des Nations, manifestations et grèves des enseignants et des étudiants, plaidoyer auprès des instances internationales (Union Européenne, ONU, OIF…), développement de média alternatifs...

La RD Congo et le Cameroun face à la possibilité d’alternance démocratique

Malgré l’absence d’élections, l’année 2016 aura également été riche en évènements politiques en République Démocratique du Congo et au Cameroun. Dans ces deux pays, les présidents au pouvoir répriment des mouvements contestataires et préparent leur avenir politique.  Le président congolais Joseph Kabila s’est maintenu au pouvoir en violant la Constitution grâce à un glissement du calendrier électoral et à une répression forte contre les mouvements citoyens et les opposants politiques. Malgré un accord négocié et signé sous égide de la conférence épiscopale le 31 décembre 2016 ayant permis de pacifier la situation, le président sortant demeurera au pouvoir au moins jusqu’à la tenue des prochaines élections présidentielles, au mieux fin 2017. Selon la Constitution, il aurait dû quitter le pouvoir le 19 décembre 2016. Contrairement au Gabon, les eurodéputés et la Commission européenne ont déjà mis en place des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager…) à l’encontre de certains cadres du régime Kabila et notamment les responsables des violences du 19 septembre 2016 ayant causé la mort de plusieurs dizaines de manifestants pacifiques. Reste que, malgré ces sanctions, la crainte d’une modification de la Constitution pour faire sauter le verrou du nombre de mandats présidentiels demeure et que la mise en place de l’accord et des élections en 2017 est compromise. La situation sécuritaire inquiète tous les acteurs internationaux avec la résurgence de mouvements armés dans le Kasaï (centre) et dans le Kivu (Est). La mort de l’opposant historique Etienne Tshisekedi en février 2016 complexifie encore davantage la situation. Les mouvements citoyens comme Filimbi, Lucha ou la Nouvelle Dynamique de la Société Civile, se sont engagés à continuer la sensibilisation de la population au respect de la constitution et à la nécessité d’une alternance démocratique pour développer ce pays pauvre de ses richesses. Le rôle de médiation politique de la conférence épiscopale (CENCO) est à saluer. Forte d’un réseau très dense et d’une histoire d’intervention dans le champ politique, l’Eglise joue un rôle de garde-fou constitutionnel[2] et permet de pacifier une situation potentiellement explosive.

Au Cameroun, les élections présidentielles mais aussi législatives et locales auront lieu en 2018. Force est de constater que la situation actuelle ne laisse pas présager d’une ouverture du champ politique. Le mouvement Tournons la page a été réprimé dès sa première réunion publique en septembre 2015. Depuis le harcèlement judiciaire de l’association coordinatrice, Dynamique citoyenne, perdure. Parallèlement, la zone anglophone du pays est secouée par une contestation très forte à l’encontre du pouvoir central, essentiellement francophone. Face à des manifestations pacifiques initiées par des magistrats et avocats réclamant une traduction des lois et codes en anglais, le pouvoir a choisi la répression. Depuis le 17 janvier 2016, à la demande du gouvernement, les fournisseurs d’accès à Internet ont suspendu leurs services et plus de 100 activistes ont été arrêtés. Des actions de soutien aux organisations camerounaises se mettent néanmoins en place depuis quelques semaines.

Hors du champ francophone, l’Angola et le Zimbabwe connaitront en 2017 et 2018 des élections décisives quant à l’avenir du pays. José Eduardo Dos Santos, président totalisant le plus d’années d’exercice du pouvoir en Afrique (37 ans), a officialisé une passation du pouvoir au profit de son ministre de la défense, João Lourenço. Ce dernier sera donc la tête de liste du Mouvement Populaire de Libération de l’Angola (MPLA) lors des législatives d’août 2017. Le pouvoir reste néanmoins aux mains du MPLA, parti tout-puissant que le multipartisme de façade n’a pas ébranlé. Par ailleurs, les mouvements citoyens sont toujours violemment réprimés[3] et l’argent public allègrement détourné par la famille Dos Santos[4].

Au Zimbabwe, le plus vieux dirigeant d’Afrique – Robert Mugabe, 92 ans – souhaite briguer un nouveau mandat à la tête du pays en 2018. Sa santé fragile alimente déjà les rivalités entre sa femme, Grace Mugabe, et le patron du parti au pouvoir (ZANU-PF), Emmerson Mnangagwa. La crise sociale et économique qui frappe la société depuis plusieurs années a aussi nourri une contestation forte coordonnée par le mouvement citoyen #ThisFlag et son leader, Evan Mawarire. Ce pasteur, soutenu par la communauté internationale, n’exclut pas de se présenter contre le président en place si « le peuple le souhaite ».

L’alternance démocratique pour quoi faire ?

A première vue, la période 2015-2016 n’aura pas fait avancer substantiellement la démocratie en Afrique. Mais à y regarder de plus près, elle aura permis de renforcer les capacités d’action de la société civile, notamment de nouveaux mouvements sociaux animés par des jeunes diplômés, et de mettre en réseau ces différents groupes. Ensemble, à travers le réseau Tournons la ou d’autres, les organisations de la société civile indépendante construisent les conditions de véritables démocraties. Evidemment, l’alternance ne résout pas tout car une transition au pouvoir n’implique pas nécessairement un changement du régime politique. Néanmoins, elle ouvre le champ des possibles et permet de construire les conditions d’un changement durable, au niveau national et local. C’est à chaque peuple qu’il revient de le définir suivant son histoire, sa culture et son imagination créatrice. C’est pourquoi les coalitions Tournons la page en Afrique et le collectif dans son ensemble portent des mesures qui pourraient ancrer une véritable alternance porteuse de démocratie : la transparence sur le budget de l’État, les contrats avec les multinationales et les recettes issues de l’exploitation des ressources naturelles ; un respect des normes républicaines dans les nominations aux postes de commandement militaire et policier ; liberté d’opinion, de presse et de manifestation sans préalable autre que l’information de l’autorité administrative ; une nomination des magistrats indépendamment du pouvoir politique… C’est également dans cette optique que Tournons la page a publié en janvier 2017 un rapport intitulé « En Afrique, comme ailleurs, pas de démocratie sans justice fiscale »[5]. Présenté en marge du Sommet Afrique-France de Bamako lors du Sommet des Peuples, ce travail rappelle que la question fiscale en Afrique engage l’ensemble de la planète de par l’interconnexion mondiale et la présence forte de multinationales occidentales opérant sur place, parfois en complaisance avec les régimes autoritaires. En tant que collectif citoyen, nous y rappelons que l’invocation de la stabilité politique et l’artifice de la lutte contre la menace terroriste ne doivent pas faire illusion. Partout, l’expérience a montré que le respect des règles démocratiques constitue le meilleur antidote contre l’instabilité politique, les conflits armés et le terrorisme mais aussi le meilleur moyen d’assurer la prospérité économique du plus grand nombre. C’est la solidité des institutions qui garantit la stabilité et le développement. Enfin, l’analyse des régimes autoritaires ou hybrides permet de réfléchir à la crise du modèle démocratique au-delà du continent africain. La prise de conscience collective face aux abus de pouvoir de certains milieux politiques et économiques, la volonté de transparence,  de renouveau des modalités de participations citoyennes ou d’indépendance de la presse font aussi écho à des aspirations françaises ou européennes.

[1] Démocraties et dictatures en Afrique : bilan 2016 et perspectives 2017 – Blog « Regard excentrique » : https://regardexcentrique.wordpress.com/2016/12/18/democraties-et-dictatures-en-afrique-bilan-2016-et-perspectives-2017/

[2] GRIP - DOSSIER ÉLECTIONS RDC - Portrait: la Conférence épiscopale nationale du Congo http://www.grip.org/fr/node/2195

[3] Le Monde Afrique, Luaty Beirao : « Je refuse de vivre sous la dictature de la peur » http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/12/21/luaty-beirao-je-refuse-de-vivre-sous-la-dictature-de-la-peur_5052575_3212.html#U8HWRkosh74WJdt3.99

[4]Le Monde Afrique, Qui est Isabel dos Santos, la femme la plus riche d’Afrique ?
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/07/22/qui-est-isabel-dos-santos-la-femme-la-plus-riche-d-afrique_4973468_3212.html

[5] Rapport Tournons la page – En Afrique comme ailleurs pas de démocratie sans justice fiscale - http://fr.calameo.com/read/00426910425296f48dd63

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