Quatre millions et demi d'euros. C'est le coût annoncé du prochain concert de Johnny Hallyday sur fonds publics. C'est à dire sur nos fonds.
Peut on être résidant Suisse, sans payer d'impôt en France ou si peu, et être rentier en France ? la réponse est oui. Le nombre de concert gratuit donné par un Johnny "un peu" payé suffirait à créer une rente pour une famille pendant des décennies.
Fut- il donné un 14 juillet, Paris n'est pas la France entière et Hallyday n'est pas le représentant des artistes. Chacun d'entre eux a besoin d'exercer son art et de vivre. Voie même, d'en vivre.
Cette pratique de l'appel d'offre où seuls 2 concurrents clairement identifiés apparaissent et un seul nom, le même pour les deux concurrents : Hallyday, est t elle bien règlementaire ?
Nous avons plutôt l'impression d'être revenu sous l'Empire Romain, où l'Empereur, pour "tenir" les foules organisait de grandes manifestations populaires, "les jeux". Du pain et des jeux. Mais même en France, le pain vient à manquer pour près de 8 millions de personnes. Nous sommes pourtant au 21e siècle.
Quant aux autres artistes, ils peuvent toujours espérer, non pas un soutien mais une aumône de l'état, de ce même état qui organise les festivités décrites ci dessus. Oui ! un état aussi peut être dichotomique en organisant "Hallyday on Ice", et le Gala de l'Union des Artistes où ce même état, dans ses plus grandes espérances, compte atteindre la barre des... 80 000 € de revenus pour verser cet obole au pot commun des artistes dans le besoin, soit le 99.99% des artistes français.
Sous la Rome Antique, il y avait au moins les fauves qui finissaient le travail. C'était plus clair.
Aujourd'hui, plus de fauves; Simplement du mépris, de la déconsidération de la personne humaine. L'égalité des malchances, sauf pour les amis, les copains.
Un mort lente. Insoutenable, mais gérable. Gérable par les comptables du mépris, dont les pertes humaines sont déja déduites des gains et plus-values financières futures. Comptables dont l'adresse est rive droite, Paris.