En complotisme, les conséquences remplacent les causes. Il n’y a pas de virus, il n'y a pas de morts, ou plutôt pas tant que ça, et quelle importance, ils sont vieux, qu’ils crèvent. Non, rien d’autre qu’une gigantesque opération de contrôle social. Une juste indignation, donc, rend inutile toute recherche – la recherche scientifique, la science même. D’ailleurs, ces derniers temps, les crétins ont pris le pouvoir et détruisent méthodiquement la recherche.
Les conséquences s’offrent à nous. Elles tiennent lieu de causes : n'allons pas chercher plus loin
Curieusement, dans l’affaire de détournement de fonds publics, la contre-attaque du FN-RN - et des presses qui veulent sauver son accession au pouvoir - fait tous les efforts possibles pour focaliser les attentions uniquement sur une conséquence, l’éventuelle éviction de la cheffe. Ça explique tout. Elle n’a pas été condamnée pas parce qu’à la suite de son père elle a organisé et dirigé un gang de voleurs. Non, c’est pour être sortie du jeu qu’elle a été, etc.
Ce genre de tour de passe-passe, focaliser sur les supposées conséquences et les retrouver dans les causes, est employé aussi dans la vieille rhétorique réactionnaire des effets pervers.