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Il y a vingt ans, suite à la canicule de 2003, fatale pour nombre de nos aînés, était instaurée une journée de solidarité, un jour de travail gratuit imposé aux salariés pour financer la prise en charge du troisième âge et au-delà. Or, quel est le bilan de cette mesure ? Un service de santé public exsangue (80.000 lits d’hospitalisation ont été supprimés en 20 ans), des Ehpad à la dérive avec une maltraitance institutionnelle mais des profits ascensionnels pour le privé, des dysfonctionnements dans la prise en charge du handicap (MDPH à la peine, défaillances de l’Etat, condamnation de la France par le Conseil de l’Europe en 2023…), un système financier abscons, pour ne pas dire opaque au vu de sa complexité avec une quasi-absence de contrôle de son efficacité réelle au point que l’on peut légitimement se demander si les fonds ponctionnés aux salariés sont vraiment affectés dans leur intégralité au financement d’actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées. Tout cela n’empêche pas le Sénat d’imposer une deuxième journée de solidarité⃰ en 2025…
