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Pays de 40 millions d’habitants en 1940, la France a mobilisé 5 millions de soldats à l’époque. Nul doute que l’Ukraine puisse en faire autant aujourd’hui. En face, la Russie déploie au minimum un demi-million de combattants depuis la mobilisation partielle de 300 000 réservistes décrétée par Vladimir Poutine en septembre dernier. (1) Les terribles combats des mois de mai et juin 1940 ont causé près de 100 000 morts et 250 000 blessés en France. (2) Secret défense ou pas, il est évident que l’Ukraine enregistre des pertes équivalentes, voire supérieures depuis l’invasion russe en février 2022. Enfin, comme la France en 1940, l’Ukraine est confrontée à un « hiver démographique » (aggravé par une forte émigration depuis 1990). Cependant, vouloir s’emparer militairement et durablement d’un pays aussi vaste et aussi peuplé que l’Ukraine est une gageure, pour ne pas dire une impossibilité pour Moscou au vu des effectifs engagés à ce jour. Admirable par sa résistance, l’Ukraine possède aujourd’hui la supériorité numérique et bénéficie du soutien militaire des pays de l’OTAN, notamment des Etats-Unis. Par conséquent, elle ne connaîtra pas le sort de la France en 1940.