Une seule information aurait dû faire la une des journaux télé, radios et presse aujourd’hui.
Aujourd’hui, devant la cour criminelle du Vaucluse, le procès d’un homme qui a drogué sa femme pendant près de 10 ans et qui l’a ensuite donné en pâture à environ 90 hommes recrutés sur internet alors même qu’elle était inconsciente. Seuls 50 hommes comparaissent aujourd’hui.
Seuls 2 journaux ont fait leur Une dessus : Libération et La Provence.
Rendez-vous compte.
Des « Monsieur tout le monde » (une trentaine comparaissent libres) ont estimé pouvoir abuser d’une femme alors qu’elle était inconsciente.
Les femmes savent que les violeurs n’ont pas de griffes et les dents longues.
De toutes façons, pour Gisèle, cela n’aurait pas changé grand-chose car elle était INCONSCIENTE.
Mais attention, Not all men .
Des hommes, insérés socialement, avec des familles, des mères, des femmes, des sœurs, des filles.
Des hommes qui arrivent même à justifier leur acte.
Des hommes qui peuvent tenir des propos comme : « on pensait que c’était un jeu de couple, qu’elle faisait semblant ». Elle était inconsciente. Oscar de la meilleure actrice ?
Des hommes qui, en 2024, pensent pouvoir se dédouaner car : « si le mari est d’accord, c’est bon ».
Not all men.
Ils ont été plus de 90. Mais ils n’ont pas tous été identifiés.
Si ce n’est pas un putain de problème du patriarcat, c’est quoi ?
On n’imagine pas ce genre de situation, car cela donne envie de vomir.
Mais pour ces 90 hommes là, avoir une relation sexuelle avec une femme inconsciente, recruté par le mari, qui reste pour regarder, cela ne leur à pas posé de problème de conscience ni sur le moment, ni après non plus puisqu’ils ont trouvé des justifications à leurs actes monstrueux.
Not all men mais lorsqu’une femme écrit que cela fait une belle proportion d’hommes, ces hommes, au lieu de condamner fermement ces actes, de dire leur solidarité avec Gisèle et avec toutes les femmes, disent que non, ce ne sont « que » 90 hommes et n’hésitent pas à insulter les femmes ?
J’espère que ce procès va être couvert jusqu’à la nausée. Que « all men » seront bien dégoutés devant l’immondice de leurs pairs et qu’ils ne pourront plus faire comme si de rien n’était.
Et plus précisément, régler ces « petites » problématiques :
- La plateforme internet, où l’on trouve, des « images pédocriminelles, propos racistes, ou antisémites, apologie de la violence, vente de substances illicites… » est domicilié à Guernesey, mais le propriétaire est installé dans le Var.
- les médecins qui ont auscultés, interrogés Gisèle et n’ont rien vu pendant 10 ans malgré ses problématiques de mémoire et douleurs gynécologiques. Les médecins sans y être forcément formés spécifiquement, ne connaissent-ils pas les viols conjugaux, les violences intra-familiales ?
- Enfin du côté de la loi : le Président de la République a fait de la lutte contre les violences faites aux femmes la « Grande cause du quinquennat » dès novembre 2017. C’est le même Emmanuel Macron qui a refusé que le consentement entre dans la définition du viol au niveau Européen.
Ce qu’il faut, c’est une loi, comme en Espagne : Solo si es si : seulement un oui est un oui. On renverse la charge du consentement. Depuis toujours, c’est aux femmes de résister à la pression si elles ne veulent pas être touchées, embrassées, avoir des rapports sexuels, toujours.
Si nous avions un gouvernement, il pourrait se saisir de cette question. Mais nous n’avons toujours pas de gouvernement. (A quoi ça sert ?)
Le 8 mars prochain, on la fait, cette grève féministe ?