Un des procès les plus atroces de l’histoire contemporaine a lieu en ce moment.
C’est celui de Gisèle, qui est la victime de plus de 50 hommes qui l’ont violées, alors qu’elle était inconsciente, droguée par son mari.
Les femmes et les hommes politiques sont assez prompts à commenter à peu près tout, et surtout le sordide en prenant soin de dire ce qu'il pense des coupables.
Ici, ce n’est pas très compliqué, les faits ont été filmé. Et c’est d’ailleurs comme cela que les enquêteurs ont pu retrouver les coupables car la victime était inconsciente au moment des faits.
Hier, Gisèle a découvert le visage de ses violeurs.
Nous écoutons la réaction de la ministre (démissionnaire) chargée du droit des femmes : Bip. Bip. Bip.
Nous écoutons la réaction du Premier ministre : Bip. Bip. Bip.
Nous écoutons une réaction des chef.fe.s des partis politiques : Bip. Bip. Bip.
Je n’ai pu voir sur twitter que 3 élues ayant réagi à ce sinistre procès : Sandrine Josso qui par son histoire, suit attentivement la question de la soumission chimique, Sandrine Rousseau et Laurence Rossignol, féministes, toujours, heureusement.
Hier, il y avait la rentrée, comme tous les ans.
Il y avait également comme depuis 2 mois l’attente du premier ministre, comme aujourd’hui et peut-être demain, et après-demain. Rien de nouveau en fait.
Aucune parole politique sur ce sujet. Sur le sujet du consentement, sur le sujet des plateformes où l’on peut trouver des femmes droguées par leurs maris, sur la soumission chimique et la carence de la médecine.
Pourquoi ?
Alors que les femmes sont choquées d’entendre les journalistes dire qu’il s’agit de « Monsieur tout le monde », comme s’il s’agissait d’une découverte, alors que les femmes ont envie de vomir devant ce procès, alors que les femmes sont sidérées et en colère devant les justifications et excuses que les hommes leur servent, avec des notions juridiquement indécentes « viol involontaire », « transfert du consentement », « traquenard », et même « victime ».
Trente-cinq hommes ont contesté la qualification de viol. 70% des prévenus n’ont pas compris ou ne veulent pas comprendre qu’ils ont violé une femme.
Et cela n’amène pas de commentaire politique. Pas de proposition. Rien.
Edouard Philippe est candidat à l’élection présidentielle.