En écho à la journée mondiale de la liberté de la presse, l’émission de M. Michel Drucker, « Vivement Dimanche » du 8 mai2005, a rendu hommage à la libération réussie par le Quai d’Orsay de MM. Christian Chesnot et Georges Malbrunot, journalistes et ex-otages en Irak, et de leur chauffeur syrien Mohamed al Joundi. Dignes et émouvants, leurs témoignages étaient fort passionnants.
Puis, faisant référence à l’enlèvement et de la détention pendant deux ans et demi de l’ethnologue française Françoise Claustre à Bardaï (Tchad, 21 avril 1974-janvier 1977), en compagnie de Marc Combe, il aurait été décent et également opportun de mentionner l’arrestation du commandant Galopin, envoyé par la France pour rencontrer les ravisseurs à plusieurs reprises avant d’être arrêté (2 août 1974) et fait prisonnier pendant neuf mois. Jugé par un « tribunal populaire », il sera condamné à mort (26 décembre 1974) puis exécuté (4 avril 1975) par les rebelles tchadiens.
Alors que l’Italie toute entière vient de rendre un vibrant hommage au chef des services secrets, Nicola Calipari, mort en mission dans les bras de la journaliste italienne Guliana Sgrena qu’il venait tout juste de libérer, rendons également hommage, trente ans après sa mort tragique, au commandant Galopin.
En effet, lutter activement contre l’oubli des otages et œuvrer à l’indispensable libération de Florence Aubenas et Hussein Hanoun, des journalistes Guy-André Kieffer et Fred Nérac, d’Ingrid Bétencourt ou Marc Beltra n’empêche-t-il pas parfois de se souvenir un peu de ces « libérateurs anonymes » qui y ont laissé leur vie ?
Pierre Le Blavec de Crac’h
Professeur
Historien
LAvisDevantSoi_LAVDS / 12 mai 2005 / Tous Droits Réservés
Sources :
Supplément TV Le Monde,
Dessin du caricaturiste Sine