Une réforme des retraites dans une conjoncture aussi difficile pour nombre de français, est une forme préméditée de violence indirecte, mais tout aussi provocatrice.
En effet, la réaction syndicale à cette annonce par des journées de grèves et des manifestations était bien prévisible. Mais ces dernières ont la caractéristique d’être parfois infiltrées par « blacks blocs ».
Le souci, est que la réaction policière déborde trop souvent sur d’autres personnes innocentes intégrées dans le cortège. Si la violence des casseurs est évidemment répréhensible et condamnable, celle des policiers par des actions non ciblées et inappropriées l’est tout aussi. La France n’est pas la Russie, ni l’Iran.
Les autorités policières françaises seraient bien inspirées de copier et de généraliser les méthodes de leurs homologues allemands ou britanniques qui vont aux devants des responsables, des gens et appliquent le dialogue. Dialoguer calmement entre les deux parties, dans une manifestation c’est possible si on le veut bien. Cela a quand même la vertu première d’apaiser les uns et les autres.
Pourquoi nos policiers ne seraient pas un peu plus « relaxes », au lieu d’arriver sur les lieux les dents serrées en considérant l’ensemble comme ennemi ? Manifester est un droit. L’intimidation organisée des forces de l’ordre par ces attitudes militaires en quasi état de guerre est digne d’un pays totalitaire, pas d’un pays leader européen. Comment la France peut-elle être prise au sérieux par nos voisins européens ou occidentaux si elle reproduit fidèlement l’attitude policière de pays dont elle condamne l’action ?
Non, il ne peut y avoir de paradoxe. Soit les autorités françaises sont crédibles avec nos valeurs européennes et les appliquent, soit elles ne le sont pas et alors ne doivent peu ou pas être écoutées ni considérées comme leurs semblables.