A ses côtés, d'autres modalités d'expression collective sont
censées exister, telles que le référundum ou la représentation
citoyenne.
Bien d'autres dispositifs peuvent être imaginés, toujours dans
le but de la renforcer.
En France, factuellement, c'est la seule démocratie représentative
qui s'exerce.
Avec, depuis quelques années, une très nette inclination du pouvoir
politique en place à tout simplement ignorer l'esprit des lois.
Une stratégie conduisant à nuire gravement à la fluidité du contrat
social et à éloigner toujours un peu plus les citoyens de choix qui
les concernent pourtant directement.
Du côté des institutions démocratiques, ce n'est guère plus réjouissant.
Comme récemment, lorsque le président du Conseil constitutionnel
(Laurent Fabius) s'est permis de recadrer publiquement un collectif
d'avocats ayant décidé d'organiser un colloque sur les limites et les
évolutions souhaitables de cette institution (cf Médiapart).
Tout simplement afin de l'adapter aux exigences démocratiques
issues des attentes sociétales.
Dans les deux cas, c'est l'indispensable vitalité de la démocratie
qu'affaiblissent ceux là même qui sont, directement ou par nomination,
mandatés pour la faire vivre.
Par un exercice du pouvoir s'affranchissant des attentes citoyennes
dans le premier cas, avec une vision figée des institutions, sans
doute non dénuée de considérations personnelles, dans le second.
Un biais qui permet à nos représentants, une fois dans la place
et souvent pour longtemps, de trés rapidement oublier leurs
engagements, et avec eux la belle promesse démocratique.