Il n'en faut pas plus, pour les partis politiques biberonnés au pouvoir,
pour imaginer une coalition hors RN qui leur permettrait de poursuivre
leur funeste projet politique.
En y associant, selon eux, les "bonnes volontés" de gauche.
Mais sur quoi fantasment-ils au juste ?
Car nous sommes depuis 2017 dans un contexte qui entérine deux visions
politiques devenues irréconciliables, l'une actant la primauté de l'économique sur le social, l'autre voulant prioriser les urgences sociales et environnementales.
En promoteurs de la première, les partis situés du centre gauche à l'extrême droite de l'échiquier politique.
En défenseurs de la seconde, les partis allant de la gauche alternative à l'extrême gauche.
Sur ces bases pourtant claires, comment la macronie peut-elle imaginer un seul instant une coalition susceptible de répondre à la fois aux injonctions économiques, exclusives de toutes autres préoccupations, et aux urgences sociales et environnementales qu'elle s'est appliquée à ignorer depuis 2017.
Si coalition il devait y avoir, il serait plus crédible qu'elle se fasse entre forces politiques partageant un même projet de société.
Centré sur l'humain pour celles de gauche, arcbouté sur le statu quo d'un libéralisme devenu destructeur pour les autres.
Quoi qu'en dise aujourd'hui la macronie, les revirements économiques récents du RN actent une vision partagée avec elle de l'idéologie ultralibérale, matrice commune de la vision politique structurante évoquée précédemment.
Mais, contre toute évidence, elle s'imagine plutôt au centre d'une coalition fantasmée qui embarquerait la gauche alternative et le Parti Communiste, de vision politique opposée, et qu'elle taxait hier encore de non républicains.
Une nouvelle fois, la macronie démontre, s'il en était besoin, l'ampleur de son immaturité politique.