Et pour appuyer son argumentation, il métaphorise le distinguo suivant :
"Il existe des adversaires en République et il y a des adversaires de la République".
Là encore, comment ne pas souscrire à une telle évidence, les penchants
antidémocratiques de l'extrême droite les positionnant immanquablement
dans la seconde catégorie.
Pour autant, dans les cas spécifiques de la sarkozy (modérément), puis de la
macronie (éhontément), ne faudrait-il pas ajouter à l'assertion de Fabien Gay
une catégorie intermédiaire qui pourrait contenir les adversaires en République qui ont oeuvré avec beaucoup d'application pour faire advenir les adversaires de la République
d'aujourd'hui, que sont les extrêmes droites ?
Une troisième catégorie qu'il conviendrait alors de positionner pile poil sur la ligne de démarcation entre les deux premières.
Transformant ainsi la formulation quelque peu manichéenne de l'éditorialiste en une vision plus discutable et complexe des réalités politique et sociétale actuelles.