Pour cette raison, Emmanuel Macron s'est résolu à dissoudre, dans l'espoir d'une recomposition qui lui serait favorable. Ce qu'il a, toujours pompeusement, appelé "clarification".
La suite montre qu'il n'en est rien puisque la macronie est ressortie encore plus affaiblie des élections législatives, avec en prime l'émergence d'une force de gauche que la
manoeuvre visait en particulier à atomiser.
La configuration nouvelle de l'Assemblée Nationale est donc beaucoup moins claire qu'elle ne l'était avant la dissolution.
Encore un de ces "coups de génie" [SIC ] dont Macron semble conserver la recette, heureusement bien jalousement.
Sur ces bases encore plus fragiles qu'avant, la macronie décidément
bien naïve travaille à la construction d'une coalition parlementaire qu'elle a pourtant été dans l'incapacité de faire advenir lors de la mandature précédente.
Si elle y parvenait, nécessairement au prix de contorsions politiques et d'alliances contre nature, elle ne pourrait qu'être éphémère autant
qu'anti-démocratique, puisque c'est bien sur la gauche que les suffrages
les plus nombreux se sont portés dimanche soir dernier.
Et pendant ce temps là, laissant aux autres le soin d'essayer de clarifier
l'inclarifiable, Macron est parti faire le beau au Sommet de l'OTAN.
Pourvu que, même là-bas, il ne lui prenne pas l'idée de clarifier une quelconque situation...