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Billet de blog 10 juillet 2024

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Pourquoi continuer à tendre l'autre joue démocratique ?

Après deux scrutins successifs où le peuple de gauche, assurément responsable, a refusé d'ouvrir la porte du pouvoir à l'extrême droite, avec pour dégât collatéral la poursuite de la mainmise d'une macronie ingrate et indifférente sur les manettes du pouvoir,...

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une troisième occasion de choisir entre faire barrage ou non en faveur de la macronie s'est matérialisée, à l'occasion des élections législatives 2024.

Une nouvelle fois, malgré les enseignements tirés des deux précédents scrutins, le choix des électeurs de gauche s'est majoritairement porté sur elle, les intituts de sondage nous ayant vendu il est vrai le scénario d'un RN aux portes de la majorité absolue, devenue rapidement relative, et pour finir minoritaire, bien que consolidée.

Bien que les sondages se soient cette fois complètement plantés, rendant le
scénario final hautement improbable, le contexte du risque pris par le peuple de  gauche de reporter ses suffrages sur la macronie, laquelle a pourtant magistralement démontré son inaptitude à agir de façon entièrement démocratique, mérite d'être
interrogé.

Car, en l'espèce, elle a largement fait la démonstration qu'elle relève maintenant d'une catégorie politique à part, à mi-chemin entre celle dont relèvent la plupart des partis politiques démocratiques, à fortiori ceux de gauche, et celle, beaucoup plus
controversée dans laquelle on peut à minima verser les extrêmes droites.

En effet, en gouvernant au mépris de ceux qui ont contribué à lui attribuer le pouvoir, ou à le renforcer, la macronie s'affranchit en partie du terrain démocratique, et, dans un même mouvement, glisse vers les comportements politiques des partis qu'elle prétend pourtant combattre.

Ce constat tenderait à remettre en question la pertinence d'un barrage électoral aux extrêmes droites, dans la mesure où il conforte, voire accentue dans le même temps la dérive de la macronie vers un horizon politique de moins en moins démocratique.

Ainsi, pour reprendre en les contestant les mots de Fabien Gay dans un éditorial récent de L'Humanité, lequel invitait à pas confondre les adversaires dans la Républiques avec
les adversaires de la République, il existe de toute évidence dans la République des adversaires de la République.

La macronie est en la matière LE cas d'école.

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