L'un d'entre eux, le NFP en l'occurrence, constitue le groupe parlementaire numériquement le plus important, bien en deçà toutefois de la barre fatidique des 289 députés qui consacre la majorité absolue.
Emmanuel Macron, le champion incontesté de l'opportunisme politique, n'a pas tardé à y voir une nième occasion de transcender le pacte démocratique en demandant à ses troupes parlementaires de tout tenter pour empêcher le NFP de gouverner.
Un nouveau recul démocratique vient donc d'être entériné, sous les yeux ébahis des électeurs de gauche et des observateurs du monde politique.
Personne ne peut dire, pas même Macron, comment cette nouvelle tartufferie institutionnelle qu'il vient d'initier va se conclure.
Une chose est sûre en revanche, c'est que ce coup de force démocratique, que personne en dehors de lui n'aurait osé perpétrer, pourrait à l'avenir devenir la norme.
De ce point de vue, la porte de l'Assemblée Nationale, haut lieu symbolique de la représentation citoyenne, vient d'être fracturée sans vergogne au pied de biche par
Emmanuel Macron.
Entrainant dans son sillage le questionnement lancinant d'en évaluer les dégâts et la portée à long terme.
Car en effet, qui empêchera demain un apprenti dictateur de décider de ne pas attribuer le pouvoir à un parti politique disposant d'une courte majorité absolue à l'Assemblée
Nationale, en fomentant des coalitions de pacotille susceptibles de la contrecarrer ?
Comme un coup de machette dans notre pacte démocratique, lequel pourrait de jamais s'en relever.
Cette simple évocation provoque un vertige abyssal...