Car, si les logiques de barrage font sens lors des combats électoraux, elle deviennent antidémocratiques au sein des institutions.
L'effectif du RN dans l'hémicycle a été contenu grâce à l'efficacité du barrage mis en place pour le second tour des législatives, mais le RN, néanmoins fort de ses 143 députés en comptant ses alliés, représente maintenant un quart de l'effectif total.
A ce titre, et au seul nom de nos principes démocratiques, il doit être représenté dans le bureau de l'Assemblée.
Au delà de cette raison purement institutionnelle, l'interdire
reviendrait en outre à le promouvoir lors de scrutins ultérieurs, rejoignant
la cohorte des pratiques macronistes qui ont déjà trop consolidé le RN.